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Moyen Orient et Monde

Haouach, ville martyre de la « frontière alaouite »

L’armée syrienne s’acharne sur les villes et villages sunnites de la « frontière alaouite ». Shaam News Network/Reuters

La petite ville de Haouach sortait tout juste du sommeil mercredi lorsque deux hélicoptères gouvernementaux ont lâché bombes, roquettes et rafales de mitrailleuse lourde au hasard, faisant plusieurs victimes. Avec ses rues sans bitume et ses misérables maisons de parpaing gris, Haouach ressemble à une ville rurale syrienne ordinaire. Sa particularité : elle se trouve sur ce que ses 7 000 habitants appellent la « frontière alaouite », dans une grande plaine agricole de la province de Hama. D’un côté, s’étendent villes et villages sunnites favorables aux rebelles, et, de l’autre, vers l’ouest, leurs compatriotes de confession alaouite.
Depuis deux semaines, le régime bombarde nuit et jour les villages sunnites de cette « frontière » par intermittence. Selon les habitants et des commandants rebelles locaux, le but est de les faire fuir vers des agglomérations sunnites plus éloignées, où le régime pourra ensuite utiliser des armes plus puissantes pour les massacrer sans risquer de frapper des alaouites. L’affirmation est impossible à vérifier. Mais le sang coule tous les jours désormais dans la région.
Dans une rue de Haouach balayée par la poussière, plusieurs maisons ont la façade éventrée. Une dizaine au total sont détruites, inhabitables, quatre se sont effondrées. Dans des dizaines d’autres, les murs sont fissurés et les portes et fenêtres ont été soufflées. Selon un responsable local, l’attaque a fait un mort (une jeune femme) et au moins 21 blessés (un homme, huit femmes et 12 enfants), dont quatre sont dans un état critique. Aux funérailles de la jeune femme, dans un petit cimetière battu par un vent brûlant au bord de la seule route goudronnée de Haouach, la foule hurle de colère : « Bachar, on va te tuer! » Dans une rue voisine, une vieille femme vêtue de noir se lamente devant son habitation au bord de l’effondrement : « Je vis seule ici, je n’ai pas d’enfants pour m’aider ! Je ne pardonnerai jamais à Assad. Je veux qu’il parte ! Je veux qu’il parte ! » La foule le jure : « On n’a pas peur ! On défiera la mort, jusqu’au bout ! »
L’armée syrienne semble les avoir pris au mot : Haouach est de nouveau bombardée à la roquette et ciblée par des tirs de mitrailleuse lourde. Sans faire de victimes cette fois, mais la population décide alors de prendre la fuite. Hier matin, selon un commandant rebelle, la ville était totalement vidée de ses habitants.
(Source : AFP)
La petite ville de Haouach sortait tout juste du sommeil mercredi lorsque deux hélicoptères gouvernementaux ont lâché bombes, roquettes et rafales de mitrailleuse lourde au hasard, faisant plusieurs victimes. Avec ses rues sans bitume et ses misérables maisons de parpaing gris, Haouach ressemble à une ville rurale syrienne ordinaire. Sa particularité : elle se trouve sur ce que ses 7 000...
commentaires (4)

Ils tentent l'epuration ethnique/confessoinelle mais ca ne reussira pas! simple loi du nombre!

Wafa Arzeh

11 h 29, le 21 juillet 2012

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Commentaires (4)

  • Ils tentent l'epuration ethnique/confessoinelle mais ca ne reussira pas! simple loi du nombre!

    Wafa Arzeh

    11 h 29, le 21 juillet 2012

  • Il y a bien longtemps que j'ai écrit que le Liban était un poison pour qui voulait l'avaler...

    GEDEON Christian

    11 h 55, le 20 juillet 2012

  • L'arroseur arrosé? :)

    Fady Challita

    08 h 20, le 20 juillet 2012

  • Le partage de la Syrie a prit son chemin. Qui eut cru qu'ils ont commence par le Liban et finalement la Syrie sera le Pays qui finira en pieces detachees?

    Pierre Hadjigeorgiou

    05 h 30, le 20 juillet 2012

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