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Moyen Orient et Monde - Reportage

Le monastère de Saydnaya échappe de justesse au pire

Le couvent est entouré de localités où les combats entre le régime et les dissidents font rage.

Un groupe de journalistes pénétrant dans le monastère lors d’une visite guidée par les autorités. Khaled el-Hariri/Reuters

Un obus transperce le mur du monastère de Notre-Dame de Saydnaya pour s’abattre dans l’une des chambres. Il n’a pas explosé « par la grâce de Dieu », assure la mère supérieure. Non loin de là, des combats font rage entre forces gouvernementales et dissidents près de Damas.
« Les moniales prenaient leur déjeuner dimanche à midi en compagnie de dizaines d’orphelins lorsqu’un obus dont on ignore l’origine a percé la chambre supérieure et s’est scindé en deux avant de tomber sans exploser », raconte sœur Vérone à un groupe de journalistes lors d’un déplacement organisé hier par les autorités. Des débris de verre et des morceaux du mur transpercé par l’obus jonchaient le sol et les lits de la salle touchée, une chambre pour les visiteurs du monastère en été. « La Vierge Marie a attrapé l’obus de ses propres mains et l’a empêché d’exploser », poursuit sœur Vérone. C’est un message divin, « Dieu veille sur les sites sacrés », assure-t-elle.
À l’extérieur, des bruits d’explosions et de tirs résonnent. Les moniales affirment qu’ils proviennent des localités voisines de Rankous et Talfita, théâtre de vastes opérations lancées par l’armée depuis trois jours. « J’ai aperçu une lumière en provenance de la colline située en face du monastère, puis un bruit d’explosion a retenti », raconte une jeune étudiante en droit, qui réside dans le monastère. « Je ne m’imaginais pas que cela puisse être un obus, et lorsque j’ai entendu l’explosion, je ne me suis rendue compte qu’il s’était abattu tout près de nous que lorsque je suis sortie de la chambre », précise-t-elle. Derrière la colline se trouve la localité de Rankous, qui compte 25 000 habitants, et où l’armée est entrée lundi après un siège de six jours, selon des militants.
Le monastère de Notre-Dame de Saydnaya, bâti en 547 après J.-C., est un important monastère orthodoxe antiochien féminin situé sur une colline dominant le village de Saydnaya, à 35 km de la capitale syrienne. Il comprend une école pour les orphelines, financée par des dons privés, selon sa brochure. Ce monastère est le plus important site de pèlerinage chrétien de la région après l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, et se situe près des villages de Jabaadine et Maaloula, où l’on parle encore l’araméen.

(Source : AFP)
Un obus transperce le mur du monastère de Notre-Dame de Saydnaya pour s’abattre dans l’une des chambres. Il n’a pas explosé « par la grâce de Dieu », assure la mère supérieure. Non loin de là, des combats font rage entre forces gouvernementales et dissidents près de Damas.« Les moniales prenaient leur déjeuner dimanche à midi en compagnie de dizaines d’orphelins lorsqu’un...
commentaires (6)

La légende raconte qu'en l'an 545 une apparition de Marie aurait demandé la construction de ce sanctuaire. L’icône de Marie, qui aurait été peinte par saint Luc, est appelée « Chahoura » ce qui signifie « celle qui est fameuse », car de très nombreux miracles ont lieu. Aujourd’hui l’histoire se répète probablement avec la protection de la Vierge Marie pour sauvegarder encore une fois ce monastère des obus . Nazira. A.Sabbagha

Sabbagha A. Nazira

08 h 17, le 01 février 2012

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Commentaires (6)

  • La légende raconte qu'en l'an 545 une apparition de Marie aurait demandé la construction de ce sanctuaire. L’icône de Marie, qui aurait été peinte par saint Luc, est appelée « Chahoura » ce qui signifie « celle qui est fameuse », car de très nombreux miracles ont lieu. Aujourd’hui l’histoire se répète probablement avec la protection de la Vierge Marie pour sauvegarder encore une fois ce monastère des obus . Nazira. A.Sabbagha

    Sabbagha A. Nazira

    08 h 17, le 01 février 2012

  • Et surtout de la consistance dans ces principes

    Pierre Hadjigeorgiou

    06 h 32, le 01 février 2012

  • Nous savons très bien lire cher Jabbour, et les lettres mais aussi les évènements. Nulle part il est dit que se sont les révolutionnaire qui ont tiré l'obus et vous ne pouvez en aucun cas nous faire croire ou convaincre que le régime ne ferait pas une chose pareil pour exacerber les tensions communautaires, etc... Il l'a fait au Liban a gogo et je ne pense pas qu'il se gênerai. Alors avant d'accuser qui que se soit attendez d'avoir la vraie information, qui dans ce cas n'arrivera jamais. Prenez leçon du commentaire de Jean-Pierre il est clair que l’expérience parle. Ne vous fâchez pas Jabbour, mais vos réactions nous laisse croire que vous faite bien de la propagande, malsaine de surcroît, a croire que vous êtes payé pour cela. Commenter et avoir une opinion, c'est bien, même louable, mais il faut aussi avoir se la sagesse dans ces propos.

    Pierre Hadjigeorgiou

    06 h 31, le 01 février 2012

  • C'est un miracle

    Talaat Dominique

    03 h 39, le 01 février 2012

  • Tiens, voici l'article dont M Jabbour parlait. Je ne sais pas où a t il vu que l'obus provenait des révolutionnaires syriens?? Jusqu'à nouvel ordre, les armes à gros calibres sont majoritairement entre les mains de l'armée du régime du dictateur. Mais bon, on ne peut pas affirmer que c'est l'armée du Baas qui a envoyé cet obus. L'article le précise: Origine inconnue. Tout comme on ne peut pas affirmer que c'est l'armée syrienne libre qui l'aurait fait. Mais LA Vérité de M Jabbour, elle a déjà tranché. Le régime, pour inciter les chrétiens ou les dissuader, de prendre position en faveur du peuple révolté, aurait pu ( au conditionnel ) envoyer cet obus pour faire accuser l'adversaire par le biais des propagandistes pro-Baas après tout. Mais on n'en sait rien. On ne peut pas lancer des accusations gratuites. Puis même si c'est l'armée du dictateur Bachar qui l'aurait fait, cela pourrait être un obus perdu (à l'instar d'une balle perdue) Heureusement que le monastere est protégé par la volonté divine et l'obus n'a pas explosé.

    Jean-Pierre EL KHOURY

    23 h 37, le 31 janvier 2012

  • - - Quand j'ai donné cette nouvelle il y a 48 heures , des voix se sont élevées ICI , m'accusant de propagande en faveur du régime Syrien , puisant mes renseignements dans des sources , des sites et des journaux indésirables , professionnels du mensonge et de la désinformation selon eux ! Je leur souhaite une bonne lecture et une bonne réflexion la prochaine fois avant de se prononcer et de se ridiculiser comme ILS l'ont fait . Merci de publier

    JABBOUR André

    23 h 36, le 31 janvier 2012

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