L’idée d’une union du CCG, lancée en décembre par le roi Abdallah d’Arabie saoudite et soutenue par Bahreïn, est intervenue dans un contexte de crispation des relations avec l’Iran, accusé par ses voisins arabes d’ingérence dans leurs affaires internes. En Iran, la majorité des membres du Parlement a « condamné » le projet. La tension entre l’Iran chiite et l’Arabie saoudite sunnite s’est aggravée après le déploiement en 2011 de forces saoudiennes à Bahreïn pour défendre la dynastie sunnite face à un mouvement de révolte de la majorité chiite, accusée d’être soutenue par l’Iran.
Cette union est « la réponse aux changements et aux défis que nous rencontrons aux plans régional et international », a déclaré le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa al-Khalifa, peu avant l’ouverture du sommet. « L’option de l’union est une urgence », avait déclaré dimanche le Premier ministre de Bahreïn, Khalifa ben Salmane al-Khalifa. L’idée de cette union a suscité des remous dans le pays où cheikh Ali Salmane, le chef du Wefaq, principal groupe de l’opposition chiite, a exigé que le projet soit soumis par référendum à la population.
Le CCG n’a cependant toujours pas réussi, 31 ans après sa création, à instaurer une intégration économique entre ses membres. Il peine également à réaliser l’union douanière, entrée en vigueur en 2003 mais dont la concrétisation est désormais renvoyée à 2015, alors qu’un projet d’une monnaie unique, annoncé initialement pour 2010, semble en panne. Politiquement, les monarchies du CCG se présentent en rangs dispersés : seuls Bahreïn et le Koweït ont des Parlements élus ayant le pouvoir de légiférer et les partis politiques sont bannis dans les six pays.
(Source : AFP)
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