Le Liban a remporté le championnat de débat des écoles internationales (International Schools Arab Debating Championship), un événement international qui s'est déroulé au Qatar du 1er au 4 avril et pour la première fois en arabe.
La Jordanie et la Tunisie ont décroché respectivement la deuxième et la troisième place. Près de 20 pays arabes ainsi que la Malaisie ont pris part à l'événement organisé par le centre qatari de débat (QatarDebate Centre), qui fait partie de la Fondation qatarie (Qatar Foundation).
Ce championnat s'inscrit dans le cadre du World Schools Debating Championships (WSDC), une compétition entre lycéens lancée en 1988 en Australie.
Quarante étudiants libanais étaient sur les rangs pour participer à la compétition. "Pour la première fois au Liban, le défi n'a pas été pris à la légère", explique Sanaa el-Khoury, professeur et responsable de l’entraînement des étudiants.
Au final, cinq étudiants ont été sélectionnés pour se rendre à Qatar : Nour el-Hoda Mahmoud (2e école secondaire de Ghobeyri), Tamara Jamaleddine (école secondaire Maroun Abboud), Saliba Wehbé (école secondaire de Kfarhim), Ali el-Zohbi (école secondaire de Ras el-Nabeh) et Layale Chahine (école secondaire de Hermel).
Avant la compétition, ces cinq élèves ont suivi deux mois d'entraînement intensif, sous la direction de Mme el-Khoury. Un travail qui a payé, car sur un total de huit débats, les étudiants libanais en ont remporté sept, précise la responsable.
C'est lors de la cérémonie de clôture qu'a eu lieu le dernier débat de la compétition. Les sélections libanaise et jordanienne devaient débattre d'un sujet particulièrement d'actualité : l'octroi de l'immunité judiciaire aux dictateurs et tyrans en échange de leur démission.
L'équipe libanaise, qui s'est prononcée pour, a argué que l’héroïsme n'est pas un acte réussi dans le sang et que le sang du tyran n'est pas égal à celui de milliers de citoyens. Les Libanais ont ajouté que si l'immunité était accordée aux tyrans, ces derniers lâcheraient sûrement le pouvoir, donnant ainsi au peuple ce à quoi il aspire.
Le groupe jordanien a, de son côté, rejeté l'équation immunité contre démission, estimant inacceptable que les tyrans échappent à la justice.
Le débat terminé, les responsables de l'événement ont honoré les dix "meilleurs orateurs du championnat". La Libanaise Tamara Jamaleddine a décroché la 3e place, après l'Emirati Nouf al-Hammadi et la Soudanaise Reem Issam al-Din.
Lors de la cérémonie de clôture, le directeur exécutif de QatarDebate, Dr. Hayat Abdullah Maarafi, a appelé à relativiser la notion de gagnant et de perdant, car "gagner n'est rien d'autre que la célébration de toutes les expertises et atouts que nous avons découverts et dirigés". Quant à Mme Maarafi, elle a souligné que le championnat avait pour but d'"aider les participants à être capables d'utiliser la langue arabe formelle et de leur apprendre à respecter et tolérer les opinions des autres".
La Jordanie et la Tunisie ont décroché respectivement la deuxième et la troisième place. Près de 20 pays arabes ainsi que la Malaisie ont pris...
commentaires (15)
Cher Monsieur Henoud, l'analyse générale est bonne, tous avec vous, mais nous voulons des preuves tangibles : qui, comment, quand, par ordre de qui, pourquoi, etc ! Aucun juge ( aucun de nous ne peut s'ériger soi-même en juge ) ne peut se prononcer sur des généralités, lesquelles, je répète sont, à premoère vue, justes, mais il reste un tas de MAIS... à clarifier. Sans ces MAIS... on ne peut même pas porter une accusation contre qui que ce soit. Soyons loguques, et surtout JUSTES ! Merci.
SAKR LEBNAN
15 h 16, le 17 avril 2012