Il y a quelques mois encore, Asma el-Assad, 36 ans, semblait incarner le modèle de la princesse orientale des temps modernes.
Une princesse née à Londres, en 1975, fille d’un cardiologue et d’une diplomate, éduquée au Queen’s et au King’s College sous le nom de Emma, passée par le monde de la finance, via la Deutsche Bank et JP Morgan, entre Paris et New York, jusqu’à sa rencontre avec Bachar el-Assad, fils de Hafez. Une rencontre qui donne un nouveau cours à la vie de Asma. En 2000, la jeune analyste financière lâche son poste à JP Morgan, "deux mois avant le bonus", comme elle l’expliquait au magazine américain Vogue en février 2011, pour venir s’installer sous les ors du palais présidentiel de la république baasiste syrienne.
Après la mort de Hafez el-Assad, la Syrie, le monde arabe et le monde en général découvrent le visage de la nouvelle Première Dame : une femme moderne, éduquée à l’étranger, belle de surcroît. A ses côtés, un homme dont on dit qu’il serait entré à reculons en politique, un ophtalmologue ayant lui aussi un goût pour la modernité, et un penchant pour la réforme espère-t-on. Bachar et Asma, un couple qui suscite l’espoir d’une autre Syrie, plus ouverte, plus démocratique, après les années Hafez.
Si Asma exsude le charme et la classe, elle n’est pas qu’une femme de salon, elle se veut aussi une Première Dame de terrain.
En Syrie, Asma se présente comme l’alliée des ONG dans un pays où ces organisations ne sont pas si répandues, et s’engage dans la lutte pour la protection des droits de la femme et de ceux des enfants dans les camps de réfugiés. L’éducation, et surtout la culture, figurent aussi parmi ses terrains de jeu favoris. En 2008, lors d’une visite en France, à une invitation à la boutique Hermès, elle préfère une visite du campus de HEC, grande école de commerce réputée, et une rencontre avec le directeur du Louvre.
"Nous sommes une équipe très soudée sur le plan professionnel. Nous nous conseillons mutuellement", déclarait Asma el-Assad à Paris Match en décembre 2010, en évoquant ses relations avec son époux.
Un époux et trois enfants, Karim, Zein et Hafez, avec qui elle affirme vivre un quotidien familial moderne et démocratique. "Nous votons tous sur ce que nous voulons et où nous le voulons", avait-elle expliqué à Vogue.
Mais la famille de Asma, sunnite, comporte aussi sa belle-famille, alaouite, et notamment une belle-sœur, Bouchra, avec qui la rumeur veut que les relations aient été tendues. Ainsi, ce n’est qu’en 2006 que Anissa, épouse de l'ex-président Hafez el-Assad et mère de Bachar, aurait consenti à transmettre à Asma le titre de Première dame.
Depuis le début, en mars 2011, du mouvement de contestation en Syrie, plusieurs rumeurs circulaient sur l’état d’esprit de Asma, dont la famille est originaire de Homs, bastion de la révolte durement bombardé depuis plusieurs jours. On l’a dit "perturbée, gênée", comme le rapportait le Figaro cette semaine. On a dit aussi qu’elle avait fui à Londres.
Rumeurs démenties par son apparition publique, le mois dernier, lors d’une manifestation de soutien à son époux à Damas. Rumeurs démenties aussi par ses déclarations au Times britannique, mardi dernier. "Le président est le président de la Syrie, non d'une faction de Syriens, et la Première dame l'appuie dans ce rôle", déclare Asma el-Assad dans un mail envoyé de son bureau par un intermédiaire au quotidien britannique. "Ces jours-ci, elle s'occupe également d'encourager le dialogue. Elle est à l'écoute et réconforte les familles victimes de la violence", selon la même source citée par le Times.
"La Rose du désert", comme l’avait surnommée le journaliste de Vogue en évoquant "la plus fraîche et la plus magnétique des Premières dames", a aussi des épines.
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commentaires (13)
Elle est aussi mauvaise que son mari......elle savait tres bien qui elle epousait, elle n'a aucune excuse!!! Les apparences sont tres souvent trompeuses.....
leylaricha
08 h 13, le 10 février 2012