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Liban - Conjoncture

Le patronat met en garde contre une « catastrophe économique et une explosion sociale »

Le défilé de responsables se poursuit à la Maison du Centre.

Poursuivant ses rencontres avec les différents acteurs de la vie politique et économique libanaise, le chef du courant du Futur, Saad Hariri, a reçu hier à la Maison du Centre une délégation représentant le patronat, conduite par Mohammad Choucair, qui a tenu des propos virulents, mais implicites, à l'égard du 8 Mars en général et du Hezbollah en particulier.
« Il y a des dirigeants qui savent comment gouverner et faire prévaloir la stabilité et la prospérité. Les autres ne peuvent s'affirmer que dans un contexte de dysfonctionnement de l'État et de famine généralisée », a dit M. Choucair, président de la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture de Beyrouth et du Mont-Liban (CCIAB), à l'issue de la visite. Il a déploré une situation « qui dure depuis cinq ans, que ce soit avec le gouvernement actuel, en dépit des efforts déployés par le Premier ministre, Tammam Salam, et quelques ministres, ou avec le gouvernement qui l'a précédé ». « Oui, a poursuivi M. Choucair, telle est notre triste condition. Elle est faite de peur, d'anxiété, de provocations, de retour en arrière, de pertes, de faillites, de chômage et de pauvreté. À cela, il faut ajouter la crise des ordures », a-t-il martelé. Soulignant que le Liban « n'avait jamais connu auparavant pareille situation », il a mis l'accent sur « les chiffres inquiétants en termes de recul économique et de désastre écologique ».
Soulignant que les organismes économiques n'ont pas cessé de tirer depuis la sonnette d'alarme notamment pour mettre en garde contre le vide présidentiel, M. Choucair a estimé que la question des relations économiques du Liban avec l'extérieur « ne fait l'objet d'aucun intérêt de la part des responsables politiques depuis cinq ans », les instances ayant œuvré auprès de plusieurs pays pour combler cette lacune.
« Nous sommes parvenus à un point intolérable. Nous sommes au bord du gouffre », a insisté Mohammad Choucair. Et de mettre en garde contre la « la politique de destruction systématique des relations avec notre environnement et les pays du Golfe, notamment avec l'Arabie saoudite qui est le débouché stratégique de l'économie libanaise ». « Nous nous dirigeons fatalement vers une catastrophe économique et une explosion sociale », a-t-il conclu.

 

Hariri s'entretient avec Pakradounian
Le chef du courant du Futur s'est par ailleurs entretenu avec une délégation du parti Tachnag présidée par le député Hagop Pakradounian. « La visite chez M. Hariri prend une importance toute particulière en ces temps difficiles, a déclaré M. Pakradounian à l'issue de la rencontre, précisant que celle-ci a notamment porté sur la question de l'échéance présidentielle. » « Cette question doit parvenir à plus de maturité », a ajouté le député, indiquant avoir également évoqué les élections municipales, prévues en mai prochain, avec l'ancien Premier ministre.
S'agissant du dossier des déchets, M. Pakradounian a précisé que le parti Tachnag a affiché une attitude très positive au sujet du réaménagement d'une décharge à Bourj Hammoud et continuera de le faire « à condition d'être informé au préalable des décisions du gouvernement afin de pouvoir évaluer le sérieux des propositions et les délais avant de trancher ». « Toutes les rumeurs qui circulent à propos de notre refus à ce niveau sont infondées », a-t-il dit.
Prié de dire si son parti va continuer à boycotter les séances parlementaires pour l'élection d'un président de la République, en solidarité avec le Courant patriotique libre, M. Pakradounian a répondu : » Quand 84 députés se présenteront à la Chambre, à ce moment-là, vous pouvez être sûr qu'Arthur Nazarian et moi-même (les deux députés du Tachnag) serons présents aussi (le quorum étant de 86). »
Enfin, M. Hariri s'est entretenu avec les députés du bloc joumblattiste, parmi lesquels Marwan Hamadé.

 

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Poursuivant ses rencontres avec les différents acteurs de la vie politique et économique libanaise, le chef du courant du Futur, Saad Hariri, a reçu hier à la Maison du Centre une délégation représentant le patronat, conduite par Mohammad Choucair, qui a tenu des propos virulents, mais implicites, à l'égard du 8 Mars en général et du Hezbollah en particulier.« Il y a des dirigeants...
commentaires (2)

çA NE FAIT NI CHAUD NI FROID À DAME LA "MAINMISE" SON PROJET PERSIQUE ÉTANT TOUJOURS LA PRISE ET L'EMPRISE ! TOUS ATTENDENT QUE LA RÉVOLUTION DU CÈDRE... SANS MÉPRISE... SE PRÉCISE ET ASSEOIS LE NATIONALISME... DEVENANT LE GARANT DES ASSISES !

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 06, le 04 mars 2016

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Commentaires (2)

  • çA NE FAIT NI CHAUD NI FROID À DAME LA "MAINMISE" SON PROJET PERSIQUE ÉTANT TOUJOURS LA PRISE ET L'EMPRISE ! TOUS ATTENDENT QUE LA RÉVOLUTION DU CÈDRE... SANS MÉPRISE... SE PRÉCISE ET ASSEOIS LE NATIONALISME... DEVENANT LE GARANT DES ASSISES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 06, le 04 mars 2016

  • "Catastrophe économique et explosion sociale" ? On s'en fout. L'important ce sont les discours de nos guides, de nos chefs, de nos "sauveurs", de nos hauts (ir)responsables. Qu'ils aillent tous en enfer et qu'on en finisse.

    Halim Abou Chacra

    04 h 05, le 04 mars 2016

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