L'administration américaine a très prudemment reparlé mercredi de l'hypothèse d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Syrie, comme le réclame la Turquie, un serpent de mer du conflit syrien qui ne s'est jusqu'ici jamais concrétisé.
Le département d'Etat et la Maison Blanche ont été interrogés mercredi par la presse sur une information de CNN selon laquelle le secrétaire d'Etat John Kerry avait soumis il y a quelques jours à la présidence américaine un projet pour la mise sur pied d'une zone d'exclusion aérienne dans le nord de la Syrie.
Le porte-parole du département d'Etat John Kirby a refusé de commenter ces éventuelles recommandations qu'auraient formulées son ministre des Affaires étrangères, mais il a reconnu qu'il y avait des discussions à ce sujet à Washington.
"Nous continuons de discuter de la meilleure manière de combattre l'Etat islamique, particulièrement dans le nord de la Syrie. Et nous avons parlé des inquiétudes des Turcs concernant les déplacements de l'EI dans le nord de la Syrie", a dit M. Kirby. Mais "à ce jour, il n'y a pas de décision prise sur une zone d'exclusion aérienne", a-t-il ajouté.
Son homologue à la Maison Blanche, Josh Earnest, a été encore plus prudent: "Nous ne pouvons pas l'exclure à l'avenir, mais nous avons indiqué que, pour l'instant, ce n'est pas quelque chose qui est à l'étude".
L'hypothèse d'une zone d'exclusion aérienne en Syrie est régulièrement évoquée depuis 2012, sans que cela ait jamais abouti, l'administration américaine - Maison Blanche, Pentagone et département d'Etat - paraissant divisée sur le sujet.
Le dossier a une nouvelle fois été abordé cette semaine par des pays protagonistes dans le conflit syrien.
La Turquie, qui accueille plus de 1,8 million de réfugiés syriens sur son sol, plaide depuis des mois pour la mise en place d'une telle zone dans le nord de la Syrie. Ankara s'en émeut régulièrement auprès de son allié américain.
Lundi à Bruxelles, le président du Conseil européen Donald Tusk et le président turc Recep Tayyip Erdogan en ont également discuté.
Mais la Russie, qui a commencé la semaine dernière une campagne de frappes aériennes en Syrie, a aussitôt fait part de son opposition à la création d'une zone d'exclusion aérienne, invoquant le "respect de la souveraineté des pays".
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MAIS SI CE SERA FAISABLE..,. ALORS LA CONNIVENCE SERA DEVOILEE...
09 h 52, le 09 octobre 2015