Rechercher
Rechercher

À La Une - Télé

LBCI-LBC SAT : un feuilleton à rebondissements

Dernier rebondissement depuis le divorce « non écrit » entre Pierre el-Daher et al-Walid ben Talal, LBC SAT est interdite d’émettre depuis Beyrouth, sur décision du ministère des Télécommunications.

C’est en direct jeudi soir, au début de l’émission Kalam el-Nass sur la LBCI, à 21h30, que s’est confirmée la poursuite de la collaboration entre le tandem Marcel Ghanem/Pierre el-Daher. L’anniversaire des 17 ans de l’émission était l’occasion pour le PDG de la LBCI, Pierre el-Daher, de rendre hommage en direct à son journaliste vedette, Marcel Ghanem, mais aussi d’obtenir l’engagement de ce dernier, devant son public, de continuer à travailler avec la chaîne locale.

 

Vu le divorce au sein de la Lebanese Media Holding (LMH), entre Pierre el-Daher et son associé le prince saoudien, al-Walid ben Talal, actionnaire principal de la LBC SAT, il est légitime de se demander si M. Ghanem pourra poursuivre sa coopération simultanée avec les deux chaînes. Outre Kalam el-Nass sur LBCI, le journaliste anime aussi sur LBC SAT une émission de politique régionale et internationale, avec des invités de diverses nationalités. Une émission qui n’a pas été diffusée cette semaine, « mais juste pour des raisons techniques vu le démantèlement de PAC, société de production des deux chaînes », explique une source proche de la LBCI. Et d’assurer qu’à l’heure actuelle, le journaliste « n’est pas tenu de faire un choix ».

 

Pour le meilleur et pour le pire

« Ce jour est un jour spécial », a dit Pierre el-Daher à l’antenne, s’adressant à un Marcel Ghanem interloqué. Le PDG a aussi salué « l’immense expérience de 17 ans » que représente l’émission Kalam el-Nass, de même que la liberté de l’homme et du journaliste. « Tu es né libre, tu as grandi libre et tu le resteras toujours », lui a-t-il dit. Souhaitant bonne chance à Marcel Ghanem, M. Daher a conclu en formulant l’espoir de célébrer avec lui les « 34 prochaines années » de son émission.

 

Message reçu cinq sur cinq par le journaliste gagné par l’émotion jusqu’aux larmes. Remerciant son employeur pour sa « confiance » et pour lui avoir montré « le chemin de la liberté », il a affirmé qu’il continuera son parcours au sein de la « famille de la LBCI », sa « seconde maison », comme il l’a appelée. Il n’a pas manqué de saluer l’initiative de Pierre el-Daher, PDG de la chaîne qui traverse une crise des plus profondes, sans oublier de rendre hommage à son équipe et ses collègues, même les plus proches.

 

À L’Orient-Le Jour, qui l’a contacté par téléphone, Marcel Ghanem a fait part de sa grande émotion. « Mon PDG a rendu un hommage en direct à mon émission et à moi-même », a-t-il dit. « Il a salué mon professionnalisme et m’a qualifié de personne libre. C’est énorme. Je ne m’y attendais pas. Je n’en ai pas dormi de la nuit », a-t-il avoué. Le journaliste n’a pas manqué d’évoquer ces dix-sept années passées au sein de la LBCI. « Dix-sept très belles années », a-t-il observé, soulignant que c’est cette chaîne qui a fait ce qu’il est devenu. « Je fais partie de son histoire. »

 

Retransmissions interrompues de part et d’autre

Par sa réponse à Pierre el-Daher, Marcel Ghanem reconnaît aussi avoir répondu aux interrogations et aux craintes de tous. « J’ai fermé la porte aux rumeurs et aux interprétations. Je continue ma collaboration avec la LBCI. Car le travail au sein de la télévision est pour le meilleur comme pour le pire. Il est impensable que je m’en aille en ces moments de crise », a-t-il insisté, tout en rendant hommage à Pierre el-Daher. « C’est lui qui m’a fait et m’a donné l’opportunité de collaborer avec la chaîne satellitaire. Pourrais-je aussi lâcher mes collègues qui souffrent de cette crise ? » ne peut-il s’empêcher de demander, sans en dire plus concernant sa collaboration avec la LBC SAT.

Cet échange de fleurs en « live » entre les deux hommes vient à l’heure où se concrétise « le divorce non écrit » entre Pierre el-Daher et al-Walid ben Talal, comme le décrit la source proche de la LBCI.

 

En effet, il y a déjà trois semaines, la LBC SAT avait changé de lieu de domiciliation, déménageant ses locaux depuis Beyrouth vers Le Caire, suscitant la colère de Pierre el-Daher. Ce dernier avait alors présenté une plainte contre la LBC SAT, soulignant que la chaîne satellitaire, qui fait partie du groupe Rotana, ne pouvait plus utiliser la licence de la LBCI pour diffuser ses programmes à partir de Beyrouth.

 

Résultat, il y a trois jours, après un avertissement, la retransmission de LBC Europe est interrompue par la LBC SAT. La chaîne européenne qui appartient à la LBCI était diffusée depuis Adma grâce à un satellite de retransmission à partir du Caire. Elle est aujourd’hui diffusée par le satellite Nile Sat. Pierre el-Daher interrompt alors la diffusion des émissions de la LBC SAT depuis Jouret el-Ballout, sa plainte ayant été reçue par les autorités et notamment par le ministère des Télécommunications.

D’un rebondissement à un autre, l’affaire prend de l’ampleur. Mais 397 employés licenciés attendent toujours d’être fixés sur leur sort.

C’est en direct jeudi soir, au début de l’émission Kalam el-Nass sur la LBCI, à 21h30, que s’est confirmée la poursuite de la collaboration entre le tandem Marcel Ghanem/Pierre el-Daher. L’anniversaire des 17 ans de l’émission était l’occasion pour le PDG de la LBCI, Pierre el-Daher, de rendre hommage en direct à son journaliste vedette, Marcel Ghanem, mais aussi d’obtenir...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut