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À La Une - Dans la Presse

Les défis logistiques d'une attaque israélienne contre l'Iran

Ravitaillement en vol, stock de bombes, flotte aérienne...

Un avion de guerre israélien que l'Etat hébreu a utilisé lors de la guerre contre le Liban en juillet 2006. Photo Reuters

Attaquera, attaquera pas ? Depuis plusieurs semaines, Israël souffle le chaud et le froid sur la possibilité de bombarder les installations nucléaires iraniennes. Cette stratégie suscite l’inquiétude à Washington qui fait pression ces derniers jours pour convaincre l’Etat hébreu de ne pas attaquer l'Iran et de donner une chance aux sanctions internationales censées contraindre Téhéran à renoncer à son programme nucléaire.

 

Dans une interview ce week-end à la chaîne CNN, le chef d'état-major américain, le général Martin Dempsey, a carrément affirmé qu'il serait "prématuré" de lancer une action militaire contre l'Iran.

 

Dans les colonnes du New York Times, ce sont des responsables de la Défense américaine ainsi que des analystes militaires proches du Pentagone qui enfoncent le clou, en expliquant qu'une attaque israélienne contre l’Iran relèverait plus de l’opération "énorme et très complexe" que de la promenade de santé. Une opération qui serait "bien différente des frappes +chirurgicales + israélienne contre un réacteur nucléaire syrien en 2007 ou contre le réacteur irakien d’Osirak en 1981", note le NYT.

 

En cas d’attaque contre l’Iran, rappellent les spécialistes interrogés par le quotidien américain, les pilotes israéliens devront survoler plus de 1.000 km de territoires ennemis, devront se ravitailler en vol, éviter les défenses antiaériennes iraniennes, attaquer simultanément plusieurs sites souterrains et avoir recours à au moins une centaine d’avions.

 

S'ils relèvent le manque de visibilité en ce qui concerne l’arsenal israélien, certains analystes, rapporte le NYT, doutent qu’Israël ait les capacités de mener seul une attaque contre l’Iran. "D’où la peur que les Etats-unis soient contraints de finir le travail. (…) L’autre crainte étant celle de représailles iraniennes", note le quotidien américain qui rappelle que Michael V. Hayden, directeur de la CIA entre 2006 et 2009, a déclaré le mois dernier qu’Israël n’a pas les capacités de mener seul des frappes pouvant causer un sérieux revers au programme nucléaire iranien.

 

Si l’Etat Hébreu voulait attaquer les quatre principaux sites nucléaires majeurs (Natanz, Fordo, Arak, et Ispahan), le premier problème qui se pose, selon les analystes militaires, est celui de savoir comment Israël pourrait arriver sur ces sites.

Trois routes sont possibles : via le nord de la Turquie, le sud de l’Arabie saoudite, ou à travers la Jordanie et l’Irak.

Selon les analystes consultés par le NYT, la route irakienne est la plus probable, l’Irak ne possédant pas de défense anti-aérienne et les Etats-Unis n’étant plus tenus, depuis décembre, de défendre l’espace aérien irakien.

 

La route jordanienne, si tant est qu'Amman donne son feu vert, pose la question de la distance. "Israël a des F-15I et des F16I, qui peuvent transporter des bombes jusqu’aux cibles, mais le rayon d'action des avions –qui est fonction de l'altitude de vol, de la vitesse et de la charge – est très en deçà d’un aller-retour de 3.200 km », note le NYT.

 

D’où la nécessité pour Israël de ravitailler en vol. Or, note le quotidien américain, Israël ne disposerait pas d’assez de ravitailleurs.

Et même si elle disposait d’un nombre suffisant de ravitailleurs, avoir recours à ces avions implique de les protéger en vol avec des avions de chasse, ce qui ferait croître encore la flotte nécessaire.

 

Se pose ensuite la question de la défense anti-aérienne iranienne. Cette dernière "est peut-être vieille, mais elle n’est pas négligeable", relève un analyste militaire. "L’Iran pourrait répondre en tirant des missiles qui pourraient toucher Israël, ce qui ouvrirait une nouvelle guerre au Moyen-Orient", note le NYT.

 

Autre problème : le stock israélien de bombes capables d’atteindre l’usine de Natanz, dont on pense qu’elle est enterrée sous dix mètres de béton, et le site de Fordo, construit dans le flanc d'une montagne.

 

Les Etats-unis, notent les analystes interrogés par le NYT, ont la capacité de mener une opération de bombardements massifs, avec ravitaillement en vol et évaluation des dommages causés après l’attaque.

Il n’en demeure pas moins, soulignent les responsables du Pentagone, qu’il sera toujours difficile de pénétrer les usines iraniennes enterrées, et ce même avec les bombes américaines.

 

"Une seule superpuissance au monde peut mener une telle opération", affirme le général David A. Deptula, haut responsable à la retraite des services de renseignement de l'armée de l'air américaine qui a planifié les campagnes aériennes américaines lors de la guerre du Golfe en 1991 et en Afghanistan, en 2001. Selon lui, "Israël est excellent quand il s’agit de frappes sélectives".

 

Attaquera, attaquera pas ? Depuis plusieurs semaines, Israël souffle le chaud et le froid sur la possibilité de bombarder les installations nucléaires iraniennes. Cette stratégie suscite l’inquiétude à Washington qui fait pression ces derniers jours pour convaincre l’Etat hébreu de ne pas attaquer l'Iran et de donner une chance aux sanctions internationales censées...

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S'il y a des materiaux radioactifs et nucleiares dans les sites nucleaires Iraniens, ils est certain qu'ils sont a present biens contenus dans leurs murs. Une attaque ciblee qui reussirait a percer ces sites, touchant les materiaux radioactifs peut-elle se reussire sans laisser se disperser des materiaux radioactifs? La question se pose de savoir comment et par quel moyens l'attaquant pourra-t-il limiter les risques consequents a la dispertions de ces materiaux radioactifs? Comment les attaquants limiteront-ils les contaminations qui en resulteraient? Les Israeliens ont-ils evalue les consequences environnemetales de leurs eventuelles attaques? ont-ils envisage la possibilite d'actions de terroristes qui utiliseraient a leur encontre ou de maniere incontrolee ces memes materiaux disperses dans la nature en represailles a leurs attaques destructives ? A moins d'etre indifferent et d'ignorer cet aspect d'une telle guerre, Les attaques se presentent bien trop tard helas! Pour le cas contraire, Les Israeliens devront plutot demontrer que les sites ne sont pas dangereux, et esperer, prier et s'activer en vue d'un retournement a la faveur d'une Alliance avec leurs allies Perses des temps bibliques! Mais qui alors sera le nouvel ennemi?

Carol Ghazal

11 h 24, le 20 février 2012

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Commentaires (1)

  • S'il y a des materiaux radioactifs et nucleiares dans les sites nucleaires Iraniens, ils est certain qu'ils sont a present biens contenus dans leurs murs. Une attaque ciblee qui reussirait a percer ces sites, touchant les materiaux radioactifs peut-elle se reussire sans laisser se disperser des materiaux radioactifs? La question se pose de savoir comment et par quel moyens l'attaquant pourra-t-il limiter les risques consequents a la dispertions de ces materiaux radioactifs? Comment les attaquants limiteront-ils les contaminations qui en resulteraient? Les Israeliens ont-ils evalue les consequences environnemetales de leurs eventuelles attaques? ont-ils envisage la possibilite d'actions de terroristes qui utiliseraient a leur encontre ou de maniere incontrolee ces memes materiaux disperses dans la nature en represailles a leurs attaques destructives ? A moins d'etre indifferent et d'ignorer cet aspect d'une telle guerre, Les attaques se presentent bien trop tard helas! Pour le cas contraire, Les Israeliens devront plutot demontrer que les sites ne sont pas dangereux, et esperer, prier et s'activer en vue d'un retournement a la faveur d'une Alliance avec leurs allies Perses des temps bibliques! Mais qui alors sera le nouvel ennemi?

    Carol Ghazal

    11 h 24, le 20 février 2012

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