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Moyen Orient et Monde - Nucléaire

Israël prendra « seul » sa décision de frapper l’Iran

Pour les USA, attaquer Téhéran serait « prématuré » ; « pas judicieux », selon Londres.
Israël prendra « seul » la décision de frapper l’Iran, a prévenu son chef d’état-major, le général Benny Gantz, plaidant que l’État hébreu est « le garant central de sa propre sécurité. C’est notre rôle en tant qu’armée. L’État d’Israël doit se défendre lui-même ».
Le chef d’état-major israélien, très prudent, a accordé ce week-end aux principales chaînes de télévision israéliennes une série d’entretiens consacrés essentiellement à la crise iranienne. Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak avait quant à lui appelé la veille la communauté internationale à accroître le régime de sanctions contre l’Iran avant que ce pays n’entre dans une « zone d’immunité », qui le rendrait invulnérable à des frappes visant son programme nucléaire. La communauté internationale « doit obliger les Iraniens à se demander » s’ils sont prêts à payer le prix de l’isolement dans lequel les tient la plus grande partie, si ce n’est la totalité du monde, ou s’ils doivent décider de mettre fin à leurs efforts nucléaires, avait-t-il ajouté lors d’une conférence de presse à Tokyo, poursuivant que « le monde doit accroître les sanctions avant que les Iraniens n’entrent dans cette zone d’immunité ».
Ce barrage d’interviews coïncide avec la visite en Israël du conseiller de sécurité nationale américain Tom Donilon pour « des consultations avec de hauts responsables israéliens sur de nombreux dossiers, dont l’Iran, la Syrie, et d’autres questions relatives à la sécurité dans la région ». Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devait rencontrer hier M. Donilon – une rencontre qui se tient sur fond de tensions accrues entre Israël et l’Iran en raison du programme nucléaire iranien ainsi que d’une vague d’attentats à l’étranger qui, selon des responsables, visaient des diplomates israéliens et dont l’État hébreu fait porter la responsabilité à Téhéran.
Dans une interview à la chaîne CNN, le chef d’état-major américain, le général Martin Dempsey, a par ailleurs estimé qu’il serait « prématuré » de lancer une action militaire contre Téhéran. « Je pense que les sanctions économiques et la coopération internationale que nous avons été capables de rassembler commencent à avoir un effet », a-t-il relevé, estimant que « la voie que nous empruntons actuellement est la plus prudente à ce stade ». Interrogé à la radio publique israélienne, le général Uzi Dayan, ex-chef du Conseil national de la sécurité israélien, a noté que « le général Dempsey a employé les mots “à ce stade” », ajoutant que « le message d’Israël à Washington doit être le suivant : finissons-en ensemble avec la menace nucléaire de l’Iran, une menace qui pèse sur la paix mondiale. Si vous (Américains) dirigez, tant mieux. Si nous sommes acculés à le faire (...) ce sera notre devoir d’assumer ce rôle ».
Quant au chef de la diplomatie britannique, William Hague, il a de son côté estimé qu’il ne serait pas « judicieux » de la part d’Israël d’intervenir militairement, insistant sur la nécessité de « donner une chance » à l’approche diplomatique et économique.
Israël a par ailleurs assuré vouloir « suivre de près » les mouvements de deux navires de guerre iraniens arrivés en Méditerranée via le canal de Suez.

Arrêt des ventes de pétrole à Paris et Londres
Dans le même temps, Téhéran « souhaite une reprise rapide des négociations et attend la réponse » des puissances du groupe 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) à la lettre envoyée mercredi par le négociateur nucléaire iranien Saïd Jalili à Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne. C’est ce qu’a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, estimant qu’il fallait « trouver un mécanisme permettant une solution gagnant-gagnant pour les deux parties », afin d’éviter la répétition de l’échec des dernières négociations à Istanbul en janvier 2011.
Rappelons que les dirigeants européens et américains ont réservé un premier accueil prudent mais plutôt favorable à la lettre iranienne, qui ne comporte selon eux « aucune condition préalable » et constitue « un geste important ».
Parallèlement, la République islamique a annoncé l’arrêt des ventes de pétrole à la France et la Grande-Bretagne, les deux pays à la pointe des sanctions contre Téhéran prises depuis deux ans par l’Union européenne, de concert avec les États-Unis. Cette mesure, plutôt symbolique, ne devrait toutefois pas affecter directement ces deux pays. Elle sonne en revanche comme une mise en garde à quelques gros clients européens, essentiellement l’Italie, la Grèce et l’Espagne, auxquels Téhéran a déjà menacé de cesser ses livraisons de brut en réponse à l’embargo décidé par l’UE.
Signalons finalement que les inspecteurs nucléaires des Nations unies se sont envolés pour Téhéran, où ils espèrent obtenir des réponses claires des autorités iraniennes aux inquiétudes de la communauté internationale sur les intentions du programme nucléaire iranien. « Nous espérons avoir deux jours constructifs à Téhéran », a ainsi déclaré Herman Nackaerts, directeur général adjoint de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui dirige la mission de cinq inspecteurs.
(Source : agences)
Israël prendra « seul » la décision de frapper l’Iran, a prévenu son chef d’état-major, le général Benny Gantz, plaidant que l’État hébreu est « le garant central de sa propre sécurité. C’est notre rôle en tant qu’armée. L’État d’Israël doit se défendre lui-même ». Le chef d’état-major israélien, très prudent, a accordé ce week-end aux...

commentaires (1)

Ni seul ni avec tartenpion, l'Iran est hors d'atteinte, ce genre de déclaration ne sert qu'à la consommation intérieure, en israel et en euro /us side, en fait une west side story.

Jaber Kamel

03 h 55, le 20 avril 2012

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Commentaires (1)

  • Ni seul ni avec tartenpion, l'Iran est hors d'atteinte, ce genre de déclaration ne sert qu'à la consommation intérieure, en israel et en euro /us side, en fait une west side story.

    Jaber Kamel

    03 h 55, le 20 avril 2012

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