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Moyen Orient et Monde - Témoignage

Établies depuis des années, des Roumaines réussissent à fuir Homs

Des ressortissantes roumaines retrouvent leurs familles à leur arrivée à Bucarest.      Andrei Pungovschi/AFP

Des Roumaines mariées à des Syriens ont réussi à fuir la ville de Homs « isolée et en guerre ». « Aujourd’hui, nous n’avons plus d’espoir que dans Dieu car la communauté internationale réagit tellement lentement », ont-elles dit à leur arrivée hier à Bucarest.
Jusqu’à hier, Mihaela Sahlol, esthéticienne mariée à un Syrien, habitait elle aussi dans la troisième ville de Syrie avec ses deux enfants. « On a réussi très difficilement à sortir de Homs. J’ai eu de la chance », a-t-elle raconté à son arrivée à l’aéroport de Bucarest dans un rapatriement organisé par le ministère des Affaires étrangères roumain. « On a cherché à sortir par quatre ou cinq endroits, on n’a pas réussi, mais à la fin, on a pu sortir. On a réussi à être conduits à l’ambassade de Roumanie à Damas avec un autre couple roumano-syrien et l’ambassade nous a accueillis et a organisé le voyage vers Bucarest », poursuit-elle. « Vous imaginez comment se sent une femme qui laisse son mari et sa maison », dit-elle.
« On a dû sortir sous les bombardements pour essayer de quitter Homs », dit une autre Roumaine tout juste rapatriée mais qui préfère garder l’anonymat par « peur » pour sa famille restée là-bas. « Là-bas, c’est une guerre comme on n’en a jamais vu. Il y a des tanks à chaque coin de rue. On ne sortait pas de chez nous durant des semaines », poursuit-elle en disant n’avoir d’espérance « que dans Dieu » pour que la situation redevienne pacifique.
Toutes les deux évoquent une population terrorisée et terrée chez elle. Homs « est une ville isolée, il n’y a pas d’école, pas de courant, pas d’eau, rien de ce qu’il y a d’habitude dans un pays », explique Mme Sahlol. « Nous n’avons pas de vie quotidienne, nous restons à la maison. Cela devient vraiment une guerre civile », ajoute-t-elle. « Je ne fais pas de politique mais j’espère que les problèmes vont se résoudre, que la situation va se calmer pour qu’on reprenne notre vie », ajoute-t-elle en revenant dans un pays, la Roumanie, qu’elle a quitté il y a 18 ans.
Des milliers de Roumains, pour la plupart mariés à des Syriens ou enfants de couples binationaux, sont pris dans les violences qui ensanglantent la Syrie depuis onze mois. La Roumanie a décidé de maintenir ouverte son ambassade en Syrie afin d’aider ses citoyens, même si elle leur a conseillé de quitter le pays au plus vite. Différents plans d’évacuation ont donc été préparés, a indiqué le ministre des Affaires étrangères, Cristian Diaconescu, en précisant être en contact avec tous les pays voisins de la Syrie. « Nous essayons d’assurer tout ce qui est possible humainement pour assurer une évacuation à ceux qui veulent partir », notamment de Homs « où les combats sont très sauvages », a-t-il indiqué dans une interview au site d’information Hotnews.
(Source : AFP)
Des Roumaines mariées à des Syriens ont réussi à fuir la ville de Homs « isolée et en guerre ». « Aujourd’hui, nous n’avons plus d’espoir que dans Dieu car la communauté internationale réagit tellement lentement », ont-elles dit à leur arrivée hier à Bucarest.Jusqu’à hier, Mihaela Sahlol, esthéticienne mariée à un Syrien, habitait elle aussi dans la...

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