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Liban

Ghalioun s’attend à ce que Nasrallah retourne sa veste après la chute d’Assad

Les manifestants à Tripoli brandissant l’emblème de l’opposition syrienne. Omar Ibrahim/Reuters

Le chef du Conseil national syrien (CNS), principal mouvement d’opposition syrienne, Burhan Ghalioun, a déclaré hier au quotidien panarabe al-Hayat qu’il s’attend à ce que le Hezbollah adopte, après la chute du régime de Bachar el-Assad, une position « complètement différente » de celle qu’il adopte aujourd’hui vis-à-vis de la situation en Syrie.
« Le Hezbollah n’a qu’une option, celle de coopérer avec la Syrie (même après la chute du régime d’Assad), s’il veut devenir une force positive et non un groupe cherchant à saboter les régimes de la région », a affirmé l’opposant syrien.
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait, lors d’une intervention télévisée en décembre dernier, déclaré son soutien sans équivoque au régime de Bachar el-Assad, qu’il avait qualifié alors de « régime de la résistance » contre Israël. Il avait également critiqué le chef de l’opposition syrienne, Burhan Ghalioun, qui avait déclaré qu’en cas de chute du régime d’Assad le nouveau pouvoir syrien reverrait drastiquement ses relations avec l’Iran et le Hezbollah.
« Le soi-disant Conseil national syrien, formé à Istanbul, et son leader Burhan Ghalioun (...) se font concurrence pour présenter leurs lettres de créance aux États-Unis et à Israël », avait lancé Hassan Nasrallah.

Ali chez Sleiman et Kahwagi
Par ailleurs, l’ambassadeur de Syrie à Beyrouth, Ali Abdel Karim Ali, a été reçu hier par le chef de l’État Michel Sleiman puis par le commandant en chef de l’armée, le général Jean Kahwagi. Ces visites surviennent au moment où le diplomate syrien multiplie les critiques contre les autorités libanaises auxquelles il reproche une gestion insuffisante de la frontière entre les deux pays.
Parallèlement et comme chaque vendredi, une manifestation s’est déroulée dans le quartier de Qobbé, à Tripoli, en signe de soutien au peuple syrien.
Des dizaines de manifestants se sont rassemblés à la suite de la prière du vendredi, à la mosquée Hamzé, puis ont défilé dans les rues du quartier pour terminer par une prière de l’absent sur la place Ibn Sina.
Sur le plan politique, le député Riad Rahal (Akkar), membre du bloc parlementaire du Futur, a estimé hier que pour échapper aux pressions qu’il subit, le président syrien « aura recours à la carte libanaise par le biais des armes du Hezbollah et des autres formations armées présentes au Liban ».
« Il est du devoir du gouvernement libanais de donner l’ordre à l’armée d’arrêter les terroristes éventuellement présents au Liban », a souligné par ailleurs M. Rahal, relevant néanmoins que les « propos sur la présence de terroristes entrent dans le cadre des campagnes à caractère politique visant à permettre à la Syrie d’entrer à nouveau au Liban et de violer sa souveraineté ».
Dans une démarche contraire, le député Walid Succariyé (Baalbeck), membre du bloc du Hezbollah, a estimé que « l’intérêt de la Syrie est dans le maintien de la stabilité du Liban, parce qu’en cas de chaos, le Liban deviendrait un point de départ pour l’opposition syrienne et pour la mobilisation des combattants islamistes qui seraient envoyés en Syrie ».
Selon M. Succariyé, le régime syrien « tient bon » et n’est « pas susceptible de tomber tant qu’il y aura une majorité populaire et une armée qui soutiennent le président ». Il a toutefois reconnu que le régime « n’est pas capable d’anéantir l’opposition par les moyens militaires et policiers, et que celle-ci est incapable de provoquer la chute du régime ».
Le chef du Conseil national syrien (CNS), principal mouvement d’opposition syrienne, Burhan Ghalioun, a déclaré hier au quotidien panarabe al-Hayat qu’il s’attend à ce que le Hezbollah adopte, après la chute du régime de Bachar el-Assad, une position « complètement différente » de celle qu’il adopte aujourd’hui vis-à-vis de la situation en Syrie.« Le Hezbollah...
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