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À La Une - Etats-unis

Pour Obama, la voie diplomatique est encore ouverte avec l'Iran

Réélection en tête, le président US affirme vouloir faire payer les millionnaires lors de son discours sur l'état de l'Union.

"Une résolution pacifique de (la crise iranienne) est encore possible", a déclaré le président Barack Obama, lors de son discours sur l'état de l'Union. Saul Loeb/Pool/AFP

Profitant de la tribune solennelle offerte par son allocution annuelle devant le Congrès à l'occasion de son discours sur l'état de l'Union, le président américain a consacré l'essentiel de son -court- passage sur la politique étrangère américaine à l'Iran, dont le programme nucléaire controversé attise les tensions au Moyen Orient.

 

En campagne pour sa réélection, Barack Obama est sous la pression des candidats républicains à la présidentielle qui affichent des postures guerrières sur l'Iran, et relancent leurs accusations de "faiblesse" sur les questions de sécurité nationale. Le vainqueur de la primaire de Caroline du Sud, Newt Gingrich, n'a pas hésité dimanche à railler un président "si faible qu'il fait paraître Jimmy Carter fort" en matière de sécurité nationale.

 

En réponse, le président américain a rappelé mardi ses succès extérieurs, notamment la fin du conflit en Irak et l'élimination d'Oussama Ben Laden. Et sur l'Iran, il a voulu incarner la voix de la raison.

 

Les Etats-Unis préfèrent la voie diplomatique pour convaincre Téhéran mais n'excluent pas la force militaire pour l'y contraindre en derniers recours, a rappelé le président américain. "Qu'il n'y ait pas de doute : l'Amérique est déterminée à empêcher l'Iran d'acquérir l'arme nucléaire et je garde toutes les options sur la table pour atteindre ce but", a-t-il déclaré. "Mais une résolution pacifique de cette question est encore possible", a-t-il ajouté. Pour le président, Téhéran "est plus isolé que jamais" et les responsables iraniens font face à des "sanctions écrasantes". La pression "ne fléchira pas", a-t-il promis.

 

Barack Obama n’a, par ailleurs, pas manqué de réaffirmer le soutien américain à l'Etat hébreu, déclenchant l'une des rare standing ovations dans les rangs des parlementaires au cours d'un discours de plus d'une heure. Et face à l'instabilité née des révoltes contre les régimes autoritaires dans le monde arabo-musulman il y a un an, il a promis que son pays resterait solidaire des forces démocratiques face à "la violence et l'intimidation".

 

Sur la politique interne, Barack Obama, a appelé à augmenter la fiscalité sur les plus riches afin de reconstruire de fond en comble l'économie américaine.

 

Face au Congrès où ses adversaires républicains sont en position de force, et neuf mois avant de briguer un second mandat, M. Obama a assuré que les Etats-Unis étaient "de plus en plus forts" et a voulu "présenter les plans d'une économie construite pour durer". D'emblée, dans ce discours de 64 minutes, le président démocrate a mis en garde ses adversaires en assurant qu'il allait "combattre l'obstruction par l'action" et en se disant déterminé à empêcher un retour vers les politiques ayant selon lui débouché sur la crise économique.

 

"Nous pouvons soit nous contenter d'un pays où un nombre de plus en plus faible de gens s'en sortent bien, pendant qu'une part croissante des Américains s'en sortent tout juste. Ou nous pouvons rétablir une économie où tout le monde a une chance, où tout le monde fait son dû, et tout le monde joue selon les mêmes règles", a-t-il ajouté. Il a dit vouloir une réforme de la fiscalité instituant un taux d'imposition minimal de 30% sur les revenus des millionnaires et une remise à plat du code des impôts de façon à inciter les entreprises à produire davantage aux Etats-Unis.

 

Son appel à réformer une fiscalité avantageuse pour les détenteurs de capitaux, héritage de son prédécesseur républicain George W. Bush, s'est déjà heurté dans le passé à l'hostilité de ce parti. Mais ce sujet a mis en difficulté l'un des principaux candidats à l'investiture de la formation conservatrice pour la présidentielle, le millionnaire Mitt Romney, qui a révélé mardi n'être soumis qu'à un taux d'imposition d'environ 15%.

 

M. Obama, adoptant un ton offensif voire populiste contre Wall Street, a également souhaité renforcer l'arsenal juridique contre les abus des institutions financières.

 

Signal potentiel à sa base électorale dans la perspective de la présidentielle du 6 novembre, Barack Obama a également parlé de la nécessité d'une réforme de l'immigration et promis de ne "pas renoncer aux promesses de l'énergie propre".

M. Obama a, par ailleurs, évoqué la concurrence économique de la Chine et s'est dit décidé à ce qu'elle s'effectue à armes égales, en promettant de combattre davantage le piratage et les pratiques commerciales déloyales.

Profitant de la tribune solennelle offerte par son allocution annuelle devant le Congrès à l'occasion de son discours sur l'état de l'Union, le président américain a consacré l'essentiel de son -court- passage sur la politique étrangère américaine à l'Iran, dont le programme nucléaire controversé attise les tensions au Moyen Orient.
 
En campagne pour sa réélection,...

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