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La gazette des législatives

Joumblatt : Votez pour le 14 Mars « sans peur ni hésitation »…

« Voter pour le 14 Mars le 7 juin, c'est voter pour la poursuite du projet indépendantiste arabe contre les visées israéliennes », a dit hier Walid Joumblatt, mettant les points sur tous les « i » à cinq jours d'un scrutin qu'il a qualifié de « crucial ». « C'est le jour J par excellence : ce dimanche, les Libanais auront à participer à des élections cruciales. Les Libanais auront à choisir entre deux projets, deux politiques, deux orientations et deux logiques. Ce jour-là, il faudra choisir entre la logique de l'État, celle qui répond aux obsessions de tous, celle à même de dynamiter toutes les peurs, et une autre logique : celle d'une concomitance provisoire-pérenne de l'État et d'un simili-État », a écrit le chef druze dans le cadre de son intervention hebdomadaire au journal al-Anba', l'organe du PSP.
« Ce jour-là, il faudra choisir entre le respect de la pluralité et du système démocratique dans sa globalité, tel que défini par Taëf, et entre des propositions ambiguës qui ne tiennent aucunement compte de l'équilibre délicat instauré par cet accord, notamment en ce qui concerne la parité (islamo-chrétienne) et la participation au pouvoir », a ajouté Walid Joumblatt.
Et le chef du PSP d'aller encore plus loin : « Ce jour-là, il faudra choisir entre un président de la République capable de trancher n'importe quel litige, capable de régler n'importe quelle crise, et un chef de l'État aux mains liées et dont l'action sera limitée à une simple gestion des crises. » Le choix, a-t-il poursuivi, se portera aussi « entre ceux qui souhaitent faire des institutions constitutionnelles le cadre unique où l'on débattrait des questions litigieuses et ceux qui, de toute part, font tout pour empêcher cela ».
M. Joumblatt a également évoqué l'aspect économique, rappelant qu'il faudra voter le 7 juin pour ceux qui œuvreront sérieusement au règlement des problèmes socio-économiques par le biais d'un plan de sauvetage national en bonne et due forme et ceux qui vont continuer à multiplier les faux paris, les fausses options, sapant ainsi le minimum de stabilité requise pour une éventuelle relance. Il a insisté sur le fait qu'il sera indispensable, « plus tard », de choisir « entre un libéralisme barbare qui a prouvé son échec au niveau planétaire et entre l'édification dans le secteur public d'institutions qui redonneraient toute son importance à la productivité, loin des politiques aveugles de privatisation ».
Et le chef du PSP de revenir au politique : « Le 7 juin sera l'occasion de privilégier ceux qui veulent sanctuariser les acquis de la libération et de l'indépendance, ceux qui veulent les rendre le plus complémentaires possible afin de protéger le Liban des dangers extérieurs, notamment israéliens - contrairement à ceux qui ne veulent pas profiter de cette fusion libération/indépendance, ceux qui sont contre l'accord d'armistice et la résolution 1701 de l'ONU... Le 7 juin, il faudra réaffirmer une volonté de ne prendre parti ni pour l'Est ni pour l'Ouest et refuser de cautionner ceux qui occultent ces équilibres délicats dont l'impact sur le Liban, sa position et sa stabilité sont primordiaux. »
Walid Joumblatt a beaucoup insisté hier sur la nécessité du respect absolu de l'accord de Taëf « dans toutes ses clauses, surtout celle qui stipule que le Liban ne saurait être cet espace propice à quelque groupuscule que ce soit désireux de s'en prendre à la sécurité du Liban ou à celle de la Syrie. Il ne faudra pas voter le 7 juin pour ceux qui souhaitent redonner aux relations libano-syriennes leur forme d'antan », a-t-il exhorté. Dans la foulée, il a rappelé que le 7 juin, il faudra choisir entre ceux qui sont déterminés à trouver une formule qui développe les capacités de défense du Liban en incluant les combattants du Hezbollah dans la troupe et en profitant de l'expérience de la Résistance et « ceux qui pensent qu'un parallélisme entre l'État et la Résistance représente la meilleure formule pour protéger le Liban ». Il a en outre insisté sur l'urgence de l'application des résolutions adoptées à l'unanimité par les Quatorze au cours des précédentes séances de dialogue national : le tracé des frontières libano-syriennes, notamment au niveau des fermes de Chebaa, ainsi que les armes palestiniennes hors des camps, dénonçant ceux qui retardent cette application pour de nombreuses raisons, dont la volonté, a-t-il accusé, « de faire plaisir à des parties étrangères ».
« Les Libanais sont invités à s'exprimer sans peur ni hésitation le 7 juin. Les réalisations du 14 Mars sont nombreuses, et ce qui nous attend est long, épineux et dur. Nous resterons attachés aux constantes nationales, à la paix civile, à l'union nationale. Voter pour le 14 Mars le 7 juin, c'est voter pour la poursuite du projet indépendantiste arabe contre les visées israéliennes », a martelé Walid Joumblatt, insistant aussi sur la nécessité, quel que soit le résultat des legislatives « que tout le monde est censé accepter le plus civilement possible », de continuer le dialogue national sous la présidence de Michel Sleiman. Avant de conclure par un hommage à Rachid Karamé, et, loin des considérations électorales, par une diatribe contre la municipalité de Beyrouth qui, a-t-il dit, souhaite transformer le jardin de Sanayeh en parking...
« Voter pour le 14 Mars le 7 juin, c'est voter pour la poursuite du projet indépendantiste arabe contre les visées israéliennes », a dit hier Walid Joumblatt, mettant les points sur tous les « i » à cinq jours d'un scrutin qu'il a qualifié de « crucial ». « C'est le jour J par...