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La gazette des législatives

Geagea est un bourreau et Hariri n’a entraîné que les catastrophes, estime Aoun

Le chef du CPL a multiplié les attaques contre ses adversaires lors d'une tournée qui l'a mené au Metn et à Batroun. Le chef du CPL, Michel Aoun a effectué ce week-end une tournée dans le Metn et à Batroun où il s'en est pris avec virulence à ses adversaires, notamment le chef du Courant du futur, Saad Hariri, et celui des FL, Samir Geagea, lors des meetings électoraux auxquels il a pris part.
Depuis Batroun où il s'est rendu hier, le député Aoun a tiré à boulets rouges contre « ceux qui n'ont pas brandi le drapeau libanais par le passé car il symbolise l'unité des Libanais ». « Nous brandissions le drapeau de la patrie à l'époque de notre résistance car nous agissions au nom de tous les Libanais, même ceux qui ont été domptés et qui ont eu peur de la résistance. (...) Ils ont même exploité le symbole de la croix à de basses fins de mercantilisme politique. Ils ont barré la croix et l'ont transformée en symbole partisan. C'est le symbole des chrétiens et personne n'a le droit de le traiter de la sorte ! »
Michel Aoun a également déploré « les mensonges » de « ceux qui inventent une histoire chaque jour ». « Ils prétendent que les Perses vont nous attaquer et que la wilayat al-fakih va être instaurée au Liban, a-t-il poursuivi. Avant de parler d'une chose, il faut la maîtriser. Pourquoi avoir peur de ce que nous ne connaissons pas alors que la réalité que nous connaissons nous opprime ? La résistance n'a tué personne. Pourquoi en avoir peur ? Eux nous ont kidnappés, tués, assassinés, torturés. Qui a tiré les balles qui ont fauché des habitants de Koura, Batroun et Jbeil ? Le Hezbollah a-t-il agressé l'un des proches des habitants de ces régions ? Dans la république du mensonge, les menteurs sont terrifiés par chaque entreprise fondée sur la franchise. »
« Notre politique est fondée sur le dialogue et le rapprochement, a-t-il ajouté. La victoire nous appartiendra. Pourquoi tous nos adversaires s'unissent-ils contre nous ? Nous avons combattu pour le Liban, mais nous n'avons ni assassiné ni collaboré avec l'ennemi ni perçu des commissions. La carence des institutions qui a privé des régions entières de leur droit est due à l'aveuglement du camp loyaliste. La première vague d'exode des Libanais est due à la guerre, la seconde à la politique et la troisième à l'économie. Quel pays vit grâce à la dette et à l'impôt et ne développe pas ses secteurs productifs ? »
Michel Aoun a également déclaré que « la tragédie prendra fin dans quelques jours et nous leur demanderons : où est parti l'argent ? ». « Ils disent que si l'opposition remporte les législatives, les États-Unis et l'Europe nous boycotteront ! a-t-il lancé. Ce n'est pas grave, il reste la Chine. Et les États-Unis seront le premier pays à dialoguer avec nous. Les menaces d'une agression israélienne contre le Liban seront plus grandes si le camp loyaliste remportait les élections, car dans ce cas, ces forces comploteront contre le Liban depuis le cœur même du pays. Israël qui a été vaincu en 2006 n'osera attaquer le Liban que si les loyalistes triomphent le 7 juin ! »
« Certains disent que Zahlé est la ville de Hariri, que Beyrouth est la ville de Hariri, a-t-il aussi affirmé. Nous avons eu assez de 19 ans de Hariri au pouvoir. Hariri n'a amené que les catastrophes en termes de souveraineté, d'économie, de politique et de sécurité. Certaines personnes sont versatiles. Elles sont tantôt pour Taëf tantôt contre Taëf, tantôt pour la tutelle tantôt contre la tutelle. L'on ne peut pas traiter à la légère les questions fondamentales. (...) J'espère que le 7 juin, les Libanais combattront tous les occupants et tous les arrivistes. »

Au Metn
Samedi, au Metn, Michel Aoun a affirmé que « Samir Geagea est un bourreau qui a réussi l'exploit de réunir toutes ses victimes dans une seule liste électorale ». « Je voudrais lui rappeler le jour où je l'ai visité dans sa cellule à Yarzé, a-t-il lancé. Lors de cette rencontre, nous sommes convenus qu'il appartient à l'histoire de tirer les conséquences de notre confrontation en 1990, que si nous tombons d'accord, nous coopérerons, et dans le cas contraire, il faudra mépriser toute forme de violence. Le 13 juin (2005), j'ai demandé à Sleimane Frangié de répondre favorablement à toute initiative d'entente avec Samir Geagea. Lorsque ce dernier est sorti de prison, Sleimane Frangié a appelé l'aéroport (où le chef des FL se trouvait), mais personne ne lui a répondu. Il a été dit en ce jour que "la victime est satisfaite mais le meurtrier ne l'est pas". Cette attitude revancharde et vindicative qui repose sur le chantage est étrangère aux mœurs chrétiennes. »
Le chef du CPL a également indiqué qu'« en 1996, un habitant du Metn m'a appelé pour me dire qu'il est obligé de voter pour obtenir la licence nécessaire pour ouvrir une station d'essence ». « Je lui ai dit de voter pour qu'on puisse continuer le chemin ensemble à mon retour, a-t-il ajouté. C'est par le chantage et la terreur qu'ils achetaient l'allégeance des électeurs. Certains ont été domptés. Je perçois les résidus de la peur dans les cœurs des électeurs qui ont peur de perdre leurs emplois. Ils menacent les employés des municipalités, des compagnies des eaux et de certaines banques. Aux victimes de ces procédés, je promets que nul ne pourra leur nuire et que nous descendrons dans la rue pour les défendre. »
« Le 7 juin 1840, la commune d'Antélias a rassemblé les Libanais. Le 7 juin 2009, nous renouvellerons notre serment de rester unis et de résister à toute forme d'occupation », a conclu Michel Aoun.

Le chef du CPL a multiplié les attaques contre ses adversaires lors d'une tournée qui l'a mené au Metn et à Batroun. Le chef du CPL, Michel Aoun a effectué ce week-end une tournée dans le Metn et à Batroun où il s'en est pris avec virulence à ses adversaires, notamment le chef du Courant du futur, Saad Hariri, et celui des FL, Samir...