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La gazette des législatives

Najjar à Bkerké pour discuter des élections et des prérogatives du président

« Un sujet comme celui des prérogatives du chef de l'État nécessite une approche très précise et rigoureuse, car le Liban est une véritable mosaïque communautaire. »
C'est ce qu'a affirmé hier le ministre de la Justice, Ibrahim Najjar, à l'issue de son entretien avec le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir. À une question sur les récentes déclarations relatives à l'amendement des prérogatives du président de la République, M. Najjar a indiqué qu'« on ne saurait amender les prérogatives d'un pilier de l'État sans en faire de même en ce qui concerne les autres piliers. C'est la raison pour laquelle je crois que cette question devrait faire l'objet d'une entente préalable ».
Et de poursuivre : « Mais s'il faudra absolument opter pour l'amendement des prérogatives du chef de l'État, cela devra se faire dans le sens d'un renforcement du rôle d'arbitre incarné par la première magistrature », a-t-il dit. « Comment l'arbitre pourrait remplir sa mission et trancher un conflit, s'il n'avait aucun pouvoir entre les mains ou des prérogatives qui l'habilitent à le faire ? » s'est demandé le ministre.
Outre les prérogatives du chef de l'État, M. Najjar a par ailleurs indiqué que son entretien avec le patriarche a porté sur les sujets relatifs à son département et aux affaires judiciaires dans leur ensemble, notamment le sujet des réformes et de la modernisation des lois.
« J'ai informé le patriarche des législations en cours de preparation, dont celle portant sur la nationalité à accorder à ceux qui sont d'origine libanaise », a-t-il ajouté.
« Également au centre de l'entretien, les initiatives en faveur de la modernisation des lois, telles que le projet de loi qui reconsidère en partie la loi sur l'héritage chez les communautés mahométanes, ainsi que les élections et le Conseil constitutionnel », a encore expliqué le ministre.
Parmi les autres visiteurs de Bkerké, le ministre d'État, Jean Oghassabian, qui, à l'issue de sa rencontre avec le patriarche, a adressé au chef des FL, Samir Geagea, un message de remerciements au lendemain du retrait de Richard Kouyoumdjian de la liste de Beyrouth I, laissant ainsi la place vacante à M. Oghassabian.
Saluant la décision « courageuse » du chef des FL, le ministre a indiqué que M. Geagea a réussi « à transcender les intérêts personnels en faveur de l'intérêt des forces du 14 Mars dans leur ensemble ».
« En ce faisant, il a fait preuve de son attachement aux principes fondateurs de la révolution du Cèdre, en affirmant en même temps que l'objectif n'est pas tant le poids de chaque partie, mais plutôt la victoire du 14 Mars et celle du Liban. »
Prié de dire si les nominations au Conseil constitutionnel seront à l'ordre du jour du prochain Conseil des ministres, M. Oghassabian a rappelé que « le chef de l'État, Michel Sleiman, avait affirmé lors de la dernière réunion qu'il évoquera cette question au cours de la prochaine séance. Les différentes parties politiques sont en train d'avancer des noms pour la candidature au sein du Conseil constitutionnel », a-t-il dit, laissant entendre qu'une entente autour de certains noms est actuellement en gestation.
« Un sujet comme celui des prérogatives du chef de l'État nécessite une approche très précise et rigoureuse, car le Liban est une véritable mosaïque communautaire. » C'est ce qu'a affirmé hier le ministre de la Justice, Ibrahim Najjar, à l'issue de son entretien avec le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir....