Bou Faour accuse les SR syriens d’intervenir dans les législatives

Le ministre d'État Waël Bou Faour a annoncé hier qu'il « existe des faits qui prouvent que les services de renseignements syriens interviennent dans les élections législatives libanaises, notamment dans la Békaa-Ouest et Rachaya ». « Les SS syriens usent de leur pouvoir auprès des Libanais qui habitent la Syrie. Ils font pression sur ces Libanais afin qu'ils votent pour l'opposition. Ils les obligent à se rendre en bus au Liban peu avant les élections et à rester dans des endroits isolés afin qu'ils ne se mêlent pas aux habitants de la région », a-t-il expliqué.
M. Bou Faour a également ajouté qu'il « y a des interventions à la frontière libano-syrienne, où les supporters du mouvement du 8 Mars sont en train de bénéficier de facilités, alors que des pressions sont exercées sur les supporters du mouvement du 14 Mars. Les douaniers donnent à ces derniers la possibilité de franchir la frontière rapidement en empruntant une voie militaire, mais à condition de voter pour la liste de l'opposition ».
Le ministre d'État a estimé que « le comité chargé du suivi des élections devrait être chargé de cette affaire qui relève également de la responsabilité de tous les services de sécurité libanais ».
Commentant la visite du vice-président américain, Joe Biden, à Beyrouth, M. Bou Faour a critiqué le Hezbollah qui avait indiqué que cette visite a été effectuée pour soutenir le mouvement du 14 Mars. M. Bou Faour a qualifié ces propos « d'irresponsables », notant que « M. Biden s'est rendu auprès du chef de l'État, du président de la Chambre et du Premier ministre ». Il s'est demandé si « le Hezbolah estime que le vice-président américain soutient M. Berry ».
Il a indiqué que « l'opposition est en colère parce que Joe Biden ne s'est pas rendu en Syrie ». « Nous ne sommes pas sur les bancs des accusés en ce qui concerne une intervention américaine dans les élections libanaises. Au contraire, la vraie intervention dans les élections vient du côté des Syriens et de certains pôles régionaux qui sont en train de financer les listes du mouvement du 8 Mars », a-t-il souligné en conclusion.