Le taux de chômage dans les pays du Golfe devrait augmenter après des années de baisse, en raison de la crise économique mondiale, a estimé la Banque nationale du Koweït (NBK) mercredi.
Les contraintes budgétaires vont vraisemblablement empêcher les gouvernements de créer des emplois pour les nouveaux entrants sur le marché du travail tandis que la capacité du privé à créer des emplois va être limitée par la conjoncture, prévoit la NBK dans un rapport.
Pendant les cinq dernières années, les secteurs privé et public dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG, Arabie saoudite, Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar et Emirats arabes unis) avaient créé de nombreux emplois, à la fois pour les autochtones et des millions d'étrangers, grâce en particulier à la manne pétrolière.
En 2007, la population active comptait 14 millions de personnes, parmi lesquels seulement 18% d'autochtones, selon la banque, qui ajoute que le taux de chômage des autochtones était passé de 3,6% en 2007 à 3,2% en 2008.
"La détérioration sévère des perspectives économiques régionales pour 2009 devrait toutefois limiter ces succès et poser de sérieux problèmes sur les marchés du travail du Golfe, à moins que de nouvelles mesures solides gouvernementales ne soient mises en oeuvre", avertit la banque.
Un membre de la famille royale saoudienne, le prince Turki al-Fayçal Ben Abdel Aziz, avait estimé récemment que les monarchies pétrolières du Golfe devaient préférer l'embauche de leurs ressortissants à celle des étrangers, qui viennent en majorité du sud-est asiatique.
"Il n'est pas logique qu'il y ait un seul ressortissant du Golfe sans emploi dans des pays qui accueillent des millions de travailleurs étrangers", avait souligné le prince Turki, ancien ambassadeur à Washington et à Londres et ancien dirigeant des services de renseignement.
Les contraintes budgétaires vont vraisemblablement empêcher les gouvernements de créer des emplois pour les nouveaux entrants sur le marché...
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