Le Hamas a accusé lundi Israël de "chantage" en liant la conclusion d'une trêve dans la bande de Gaza à la libération du soldat israélien Gilad Shalit, et réitéré son rejet de toute association des deux dossiers.
Une délégation du Hamas a transmis cette position lundi au Caire au général Omar Souleimane, le chef des services de renseignements égyptiens qui assure la médiation entre Israël et le mouvement islamiste, a indiqué le porte-parole du gouvernement issu du Hamas, Taher Al-Nounou.
"La délégation a fait savoir au général Souleimane son rejet de toute association du dossier de la trêve à celui de la libération du soldat Gilad Shalit", a affirmé M. Nounou, qui se trouve au Caire, dans un communiqué.
"Nous faisons porter à Israël la responsabilité d'entraver l'application de l'accord (de trêve) conclu sous les auspices des frères égyptiens et nous rejetons toutes les tentatives de chantage par Israël", a ajouté M. Nounou.
Israël conditionne la conclusion d'une trêve dans la bande de Gaza, où il a mené du 27 décembre au 18 janvier une offensive ayant fait plus de 1.300 morts, à la libération du soldat Shalit détenu dans le territoire contrôlé par les islamistes du Hamas depuis son enlèvement en juin 2006.
Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a ainsi affirmé dimanche soir que la libération de Shalit primait sur toute autre considération dans les négociations sur une trêve à Gaza.
Selon M. Nounou, la délégation du Hamas en Egypte est parvenue lundi à "des ententes et à un accord clair sur la trêve".
"Mais l'occupant (Israël) a soulevé à la dernière minute la question du soldat Gilad Shalit pour tenter de l'inclure dans l'accord, ce qui a empêché son annonce alors que toutes les clauses avaient été déjà rédigées", a-t-il ajouté.
Le Hamas affirme qu'il ne libérera Shalit que dans le cadre d'un échange de prisonniers avec Israël, exigeant en contrepartie la remise en liberté de centaines de détenus.
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