Prisonniers palestiniens : Israël exige l'exil pour certains libérables (journal)

Un accord d'échange du soldat israélien aux mains du Hamas avec des prisonniers palestiniens détenus en Israël achoppe sur l'exigence de l'Etat hébreu d'exiler certains d'entre eux, selon des responsables du mouvement islamiste cités lundi par un journal égyptien.

Un accord d'échange bute sur le sort de quatre prisonniers palestiniens qu'un tribunal israélien a jugés pour attaques contre des civils israéliens et le meurtre d'un ministre, selon le quotidien gouvernemental al-Ahram.

"Israël exige que quatre libérables soient exilés de Gaza et de la Cisjordanie", ont dit ces responsables à Al-Ahram.

Selon eux, les négociations concernent le chef du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), Ahmed Saadat, condamné en décembre dernier à trente ans de prison par un tribunal militaire israélien "en raison de sa position et de ses actions au sein du mouvement terroriste".

Les trois autres détenus dont Israël réclame l'exil sont sont des membres du Hamas, selon le journal.

Il s'agit d'Abdallah Barghouthi, condamné à 67 peines de prison à vie pour un attentat suicide anti-israélien ayant fait 66 morts et Abbas al Sayyed, condamné lui à 35 peines de prison à vie.

Le troisième, Ibrahim Hamed, était accusé par Israël diriger les opérations menées par les brigades Ezzedine al-Qassam en Cisjordanie occupée et de lancer des attaques contre les colonies juives.

Le Premier ministre israélien par intérim Ehud Olmert a affirmé dimanche que la libération du soldat Gilad Shalit capturé en 2006 par un commando palestinien à la lisière de la bande de Gaza prime désormais sur tout pour Israël dans les négociations en cours sur une trêve à Gaza

M. Olmert a confirmé que la libération du soldat figure désormais pour Israël au premier plan dans les discussions en cours avec le Hamas, par le biais de l'Egypte, en vue d'une consolidation de la trêve dans la bande de Gaza.

Samedi, le mouvement islamiste avait accusé Israël d'empêcher la conclusion d'une trêve après être revenu sur ses positions concernant la durée d'un éventuel accord.