Israël semble avoir durci sa position dans les tractations, menées par l'intermédiaire de l'Egypte, après des déclarations de responsables du Hamas tout au long de la semaine laissant croire à l'imminence d'un accord.
"M. Olmert va procéder aujourd'hui à des consultations avec les principaux responsables politiques sur une trêve", a déclaré à l'AFP le porte-parole de M. Olmert, Mark Regev.
Ces discussions devaient avoir lieu avec le ministre de la Défense Ehud Barak et la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, mais aussi avec le chef du principal parti d'opposition de droite Benjamin Netanyahu, favori pour former le prochain gouvernement à la suite des récentes élections législatives.
"Le gouvernement doit tenir compte de la nouvelle situation (politique) et des résultats des élections", a expliqué M. Olmert lors de la réunion hebdomadaire du cabinet à Jérusalem.
"Jusqu'à mardi, nous avions une majorité parlementaire stable mais depuis nous fonctionnons en tenant compte des nouvelles réalités politiques", a-t-il insisté.
Selon le journal israélien Maariv, M. Netanyahu est "totalement opposé" à une trêve avec le mouvement islamiste qui contrôle Gaza. Un autre quotidien, Haaretz, citant des sources proches de M. Olmert, a affirmé que le Premier ministre ne déciderait d'aucun accord sans consultation avec le faucon de la droite.
Après la réunion hebdomadaire du gouvernement, plusieurs ministres ont réitéré la position exprimée samedi par M. Olmert.
"Il n'est pas question de rouvrir les points de passage sans que Shalit soit libéré", a affirmé à la presse Meir Sheetrit, le ministre israélien de l'Intérieur. "Il est temps de libérer Shalit et il n'y a aucune raison de repousser cette libération", a-t-il insisté.
Le caporal franco-israélien Gilad Shalit a été enlevé en juin 2006 par des groupes armés palestiniens, dont le Hamas, dans une opération de commando menée à la lisière de la bande de Gaza.
Shalom Simhon, ministre de l'Agriculture, a de son côté menacé d'une nouvelle opération militaire à Gaza. "Notre gouvernement n'a rien à perdre. Celui qui ne comprend pas par la voie de la raison, il comprendra par celle de la force", a-t-il dit.
Le Hamas a toutefois fait savoir que, selon lui, la libération de Shalit était liée à l'élargissement de prisonniers palestiniens détenus en Israël et non à l'ouverture des points de passage, comme souhaité par Israël.
"Il n'existe aucun lien entre les deux dossiers" de la libération du soldat et de l'ouverture des frontières de Gaza, a déclaré samedi le porte-parole de l'administration du Hamas à Gaza, Taher al-Nounou.
Soufflant le chaud et le froid, le Hamas a laissé planer le doute sur le fait que le soldat soit toujours en vie.
"Je n'ai pas d'informations suffisantes. Peut-être que Shalit fait partie des enfants morts. Réellement je ne sais pas", a affirmé au journal arabe Al-Hayat, basé à Londres, le numéro deux du Hamas Moussa Abou Marzouk.
Samedi, le mouvement islamiste avait accusé Israël d'empêcher la conclusion d'une trêve après être revenu sur ses positions concernant la durée d'un éventuel accord.
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