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Le Hamas devrait transmettre à l'Égypte sa position sur une trêve à Gaza

Le Hamas devrait faire part mardi à l'Egypte de sa position sur une trêve à Gaza, que Le Caire s'efforce de négocier entre Israël et le mouvement islamiste alors que le cessez-le-feu est de plus en plus menacé.

Des représentants du Hamas, venus de Gaza et de Syrie, ont commencé à s'entretenir avec le chef des renseignements égyptiens Omar Souleimane, l'homme-clé des négociations indirectes entre Israël et le Hamas, a indiqué à l'AFP un responsable du mouvement.

La délégation, conduite par Emad al-Alami, membre du bureau politique du mouvement en exil à Damas, va transmettre sa réponse aux propositions égyptiennes d'une trêve entrant en vigueur le 5 février et d'une réunion de réconciliation palestinienne le 22, selon l'agence officielle Mena.

Le mouvement islamiste, qui contrôle la bande de Gaza depuis qu'il en a délogé l'Autorité palestinienne en juin 2007, s'est dit lundi favorable à une trêve d'un an avec Israël, en échange de la levée du blocus imposé à la bande de Gaza.

Mais après l'explosion d'une roquette tirée de Gaza sur Ashkelon (sud d'Israël), la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a déclaré qu'il fallait "frapper durement le Hamas".

"Sinon, l'équilibre de la dissuasion que nous avons créé lors de l'opération (à Gaza entre le 27 décembre et 18 janvier) sera remis en cause", a-t-elle affirmé à la radio publique israélienne.

Mme Livni s'est réunie avec le Premier ministre Ehud Olmert et le ministre de la Défense Ehud Barak dans la matinée pour discuter d'une éventuelle riposte à ce dernier tir, le plus profond à l'intérieur du territoire israélien depuis le 18 janvier.

L'arrêt de ces tirs était un objectif de l'opération israélienne à Gaza qui, en 22 jours, a fait plus de 1.300 morts palestiniens.

M. Olmert avait déjà prévenu dimanche qu'Israël allait réagir de "façon disproportionnée" à la poursuite des tirs de roquettes palestiniennes en dépit du cessez-le-feu.

Un haut responsable du ministère de la Défense, Amos Gilad, a pour sa part affirmé que le Hamas n'était pas l'auteur des derniers tirs, mais que le mouvement islamiste en était responsable puisqu'il "prétend gouverner la bande de Gaza".

"Peu importe ce qui sortira des contacts actuels entre le Hamas et l'Egypte, Israël conservera son droit de riposte militaire en cas d'attaques", a prévenu M. Gilad, qui s'est rendu à plusieurs reprises au Caire pour négocier la trêve.

"Ils (le Hamas) peuvent proclamer une trêve d'un an, un an et demi, deux ans, peu importe, si nous sommes attaqués nous exercerons notre droit de réagir militairement et nous ne nous contenterons pas de fermer les points de passage" entre Israël et Gaza, a-t-il ajouté.

L'Etat hébreu exige la fin des tirs de roquettes et de la contrebande d'armes, tandis que le Hamas réclame l'ouverture des points de passage et la fin du blocus imposé sur la bande de Gaza.

Aux termes d'un accord de 2005, l'ouverture du terminal de Rafah, à la frontière avec l'Egypte, nécessite la présence de représentants de l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas.

Ce dernier a critiqué le Hamas dimanche, exigeant que le mouvement islamiste reconnaisse l'OLP avant la tenue de toute réunion de réconciliation.

L'OLP, dirigée par M. Abbas, également chef du Fatah, regroupe les principaux mouvements nationalistes palestiniens et chapeaute l'Autorité palestinienne. Le Hamas n'en fait pas partie.

Le Hamas devrait faire part mardi à l'Egypte de sa position sur une trêve à Gaza, que Le Caire s'efforce de négocier entre Israël et le mouvement islamiste alors que le cessez-le-feu est de plus en plus menacé.
Des représentants du Hamas, venus de Gaza et de Syrie, ont commencé à s'entretenir avec le chef des renseignements...