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Actualités - CHRONOLOGIE

Les Gemayel, une famille qui a marqué la vie politique du Liban

Pierre Amine Gemayel est né à Bickfaya le 23 septembre 1972. Fils aîné de l’ancien président Amine Gemayel, il a fait ses études au collège des frères de Champville, à Dik el-Mehdi, et chez les pères Jésuites de Nice. Il a ensuite obtenu une licence en droit à l’Université de La Sagesse à Beyrouth. Marié à Patricia Da’ïf, originaire de Zghorta, dont il a eu deux garçons, Amine (5 ans) et Alexandre (2 ans), Pierre Gemayel était député maronite du Metn-Nord au Parlement depuis 2000. Il a été désigné ministre de l’Industrie du gouvernement dirigé par Fouad Siniora, en juillet 2005, dont il était le plus jeune membre. Avocat à la Cour, il était membre du bureau politique et responsable des régionaux Kataëb. Il a une sœur, Nicole, épouse Moukattaf, et un frère, Samy. L’action du ministre-martyr s’inscrit dans la lignée politique de la famille Gemayel, qui a marqué la vie politique du Liban depuis le milieu du siècle dernier et a payé « le prix du sang » à plusieurs reprises d’une génération à l’autre. L’histoire de cette famille politique s’est longtemps confondue avec celle de la communauté maronite. Originaire de Bickfaya, elle a donné au pays du Cèdre un chef de parti, Pierre Gemayel, plusieurs fois ministre, dont les deux fils sont devenus successivement présidents de la République en 1982 dans des circonstances dramatiques. Béchir, chef du parti des Forces libanaises, est élu en août 1982 président de la République dans la foulée de l’invasion israélienne du Liban. Il est assassiné un mois plus tard et son frère aîné, Amine, lui succède. Un an auparavant, la fille de Béchir, Maya (4 ans), avait été tuée dans un attentat à la voiture piégée qui visait son père. En 1936, Pierre Gemayel fonde le parti Kataëb, sur le modèle des partis européens de la droite nationaliste. Ce parti se veut le fer de lance du « nationalisme libanais » aussi bien contre le mandat français que contre les « nationalistes arabes » opposés à l’entité libanaise. Après avoir participé aux manifestations antifrançaises lors du soulèvement pour l’indépendance du Liban en 1943, Pierre Gemayel, patriarche de la famille, mène le combat dans les années 1950 contre les nationalistes arabes. Lors des deux mois de la première guerre civile libanaise en 1958, ses partisans prennent les armes pour défendre le régime prooccidental du président Camille Chamoun contre une insurrection populaire soutenue par le président égyptien Gamal Abdel Nasser et la Syrie. La paix revenue, Pierre Gemayel et son parti soutiennent un temps le régime du nouveau chef d’État, le commandant en chef de l’armée, Fouad Chéhab. Mais Gemayel rompt cette alliance en 1968 pour participer à un front chrétien contre « le chéhabisme », accusé d’être soumis au courant nassérien et à la gauche. À l’orée de la guerre civile de 1975 et devant l’échec de l’armée libanaise à faire face aux fedayine palestiniens infiltrés à partir de la Syrie, Pierre Gemayel déclare : « Nous n’avons d’autre choix que d’arracher cette épine de nos propres mains. » Il arme ses partisans et c’est un accrochage entre les Phalangistes et les Palestiniens qui met le feu aux poudres le 13 avril 1975. Au début du mandat d’Amine Gemayel (1982-1988), le Liban négocie sous les auspices des États-Unis un traité de paix avec Israël, mais le départ de la Force multinationale (États-Unis, Grande-Bretagne, France, Italie), à la suite d’attentats terroristes, force Gemayel à composer avec la Syrie. Après l’accord de Taëf (1989), qui consacre la tutelle syrienne au Liban et met fin à la guerre civile, Amine Gemayel et sa famille (dont son fils aîné Pierre) se réfugient à Paris et ne rentrent au pays qu’en 2000.

Pierre Amine Gemayel est né à Bickfaya le 23 septembre 1972. Fils aîné de l’ancien président Amine Gemayel, il a fait ses études au collège des frères de Champville, à Dik el-Mehdi, et chez les pères Jésuites de Nice. Il a ensuite obtenu une licence en droit à l’Université de La Sagesse à Beyrouth.

Marié à Patricia Da’ïf, originaire de Zghorta, dont il a eu deux...