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Actualités - CHRONOLOGIE

James Stewart, le symbole de l'américain idéaliste (photos)

Tout à la fois fragile et invulnérable, avec la même allure un peu gauche de géant débonnaire qu’il soit cow-boy ou politicien idéaliste, James Stewart était un des derniers survivants de l’âge d’or de Hollywood.
En quarante ans de carrière et plus de soixante-quinze films, il a tourné avec les plus grands, Frank Capra, George Cukor, Alfred Hitchcock, John Ford, Ernst Lubitsch, Anthony Mann, Otto Preminger.
Et les titres de ses films sont autant de chapitres de l’histoire du cinéma: «Mr Smith Goes to Washington», «It’s a Wonderful Life», «The Philadelphia Story», «The Man Who Knew Too Much», «The Man Who Shot Liberty Valance», «Anatomy of a Murder».
Avec modestie, cet acteur, qui était aussi diplômé d’architecture, général de brigade et poète à ses heures, minimisait son talent: «Je suis James Stewart et je joue James Stewart, avait-il confié un jour. Je ne pourrais pas me risquer dans de grandes interprétations. Je joue des variations sur moi-même. Le public a fini par attendre de moi une certaine prestation et il serait déçu si je ne la lui donnais pas».
A ses débuts, l’histoire de sa vie a presque des allures de clichés: fils d’un quincailler de Pennsylvanie, James Maitland Stewart, né le 20 mai 1908, suit des études d’architecture à l’université de Princeton lorsqu’il fait la connaissance de Joshua Logan qui le persuade de devenir acteur.
Il rejoint les rangs d’une petite compagnie théâtrale, dans laquelle jouait aussi Henry Fonda, avec qui il partagera par la suite un appartement à New York et qui restera toute sa vie un de ses amis les plus proches.
En 1934, il quitte New York pour Hollywood et un an plus tard, sous contrat avec MGM, il fait ses débuts au grand écran dans «The Murder Man».

Retour à Capra

Il enchaîne film sur film, notamment en 1939 «Mr Smith Goes to Washington», de Frank Capra. Il y interprète un jeune sénateur naïf aux prises avec des politiciens véreux, un rôle qui contribuera à son image d’Américain idéaliste.
En 1940, «The Philadelphia Story» de George Cukor, où il joue aux côtés de Katharine Hepburn et Cary Grant, lui vaut l’Oscar du meilleur acteur. La statuette trônera pendant vingt ans dans la quincaillerie paternelle.
La guerre interrompt sa carrière. A 33 ans, James Stewart, qui a dit un jour que s’il n’avait pas été acteur, il aurait aimé être aviateur, s’engage comme simple soldat dans l’armée de l’air. Il effectue un millier de missions contre l’Allemagne, reçoit plusieurs décorations et est promu colonel. Plus tard, dans l’armée de réserve, il continue à gravir les rangs et prendra sa retraite comme général de brigade.
Dès 1946, il reprend le chemin des studios et tourne ce qui restera son film préféré: «It’s a Wonderful Life», de Frank Capra, qui est rediffusé tous les ans à Noël sur les petits écrans américains.
Capra «était sans aucun doute le meilleur réalisateur que j’ai jamais connu, estimait-il. Il avait un sens très sûr des vraies valeurs, la famille, les amis, la communauté, Dieu. Et avec son sens remarquable de l’humour, il était capable de mettre toutes ces valeurs dans ses films sans avoir jamais l’air de prêcher».
En 1948, il tourne son premier film avec Alfred Hitchcock, «The Rope», qui sera suivi par «Rear Window», «The Man Who Knew Too Much» et «Vertigo». En 1950, il joue dans le premier de ses dix-huit westerns, qui domineront la seconde partie de sa carrière.
James Stewart a aussi marqué l’histoire de Hollywood en devenant en 1952 le premier acteur du cinéma parlant rétribué au pourcentage du revenu de ses films, un système aujourd’hui banal.
En 1978, dans «The Shooting» de Don Siegel, une de ses dernières apparitions au grand écran, il jouait un médecin vieillissant annonçant à John Wayne qu’il n’en avait plus pour très longtemps à vivre. James Stewart symbolisait ainsi la fin d’une époque. (AFP)
Tout à la fois fragile et invulnérable, avec la même allure un peu gauche de géant débonnaire qu’il soit cow-boy ou politicien idéaliste, James Stewart était un des derniers survivants de l’âge d’or de Hollywood.En quarante ans de carrière et plus de soixante-quinze films, il a tourné avec les plus grands, Frank Capra, George Cukor, Alfred Hitchcock, John Ford, Ernst Lubitsch,...