Un auteur de romans policiers met en scène sa propre mort

CHICAGO (Etats-Unis), 9 Janvier (AFP). - Un auteur de romans policiers, Eugene Izzi, retrouvé pendu le 15 décembre à une fenêtre du 14e étage d’un immeuble de bureaux du centre de Chicago (Illinois), a probablement mis en scène sa propre mort conformément à un chapitre de son dernier livre, a rapporté mercredi la presse locale.
Eugene Izzi, 43 ans, qui avait atteint la notoriété à la fin des années 80 et au début des années 90, portait un gilet pare-balles lorsqu’il a été retrouvé suspendu à la façade de l’immeuble. Les pompiers, alertés par un passant, avaient dû défoncer la porte de son bureau, avant de constater que la corde au bout de laquelle il était pendu par le cou était attachée à un des pieds de sa table de travail.
Ses poches contenaient, outre trois disquettes informatiques, 481 dollars, des messages de menaces, des relevés d’appels téléphoniques menaçants, une bombe de gaz incapacitant. Un revolver de calibre 38 se trouvait près de son bureau

De nombreuses
similitudes

Depuis la macabre découverte, la ville se demandait si l’écrivain avait été assassiné ou mis en scène sa propre mort?
La police semble avoir trouvé la piste de l’énigme, en examinant trois disquettes informatiques retrouvées dans les poches de l’écrivain. Après avoir pu décoder le mot de passe, avec l’aide des experts du FBI, ils sont tombés sur un manuscrit de 800 pages dans lequel figure une scène présentant de nombreuses similitudes: un écrivain de romans noirs est attaqué par les membres d’une milice d’extrême-droite de l’Indiana, avant d’être pendu avec une corde attachée à son bureau et jeté par la fenêtre du 14e étage.
«La conclusion de la police, c’est qu’il ne s’agit pas d’un homicide», a indiqué un porte-parole de la police.
Selon le quotidien Chicago Tribune, Izzi «a écrit l’histoire entière de ce qui est exactement arrivé».
Mais ses proches et amis continuent de mettre en doute l’hypothèse du suicide. Selon eux, Izzi, qui avait effectivement enquêté de près sur des milices, en a été la victime.