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Echange de critiques entre Marine Le Pen et la présidence de la République


Marine Le Pen à Paris le 2 juillet 2024. Photo Dimitar DILKOFF / AFP

La cheffe de file des députés d'extrême droite Rassemblement national (RN) Marine Le Pen et la "présidence française" ont échangé mardi des critiques, déclenchées par l'accusation de "coup d'Etat administratif" à l'encontre du chef de l'Etat.

Mme Le Pen a mis en garde mardi matin contre un éventuel "coup d'Etat administratif" du camp du président Emmanuel Macron qui envisagerait, selon elle, une vague de nominations, notamment à la tête de la police et de la gendarmerie, avant une éventuelle cohabitation avec un gouvernement RN, si ce dernier gagne les élections législatives. 

Une salve de nominations est prévue mercredi en conseil des ministres, qui pourrait comprendre notamment des préfets et quelques ambassadeurs, selon plusieurs sources concordantes. Mais son ampleur reste à déterminer.

Mardi dans l'après-midi, la présidence de la République, institution fréquemment désignée en France comme "l'Elysée" (du nom du palais présidentiel), a appelé Mme Le Pen à faire preuve de "sang froid" et de "mesure".

"Il y a depuis 66 ans chaque semaine des nominations et des mouvements, notamment l’été, indépendamment des moments politiques traversés par nos institutions, et il n'est aucunement prévu qu’une de ces dispositions puisse changer dans les prochains mois", a déclaré la présidence de la République dans une mise au point.

La période de 66 ans fait référence à la naissance de la Ve République, en 1958, qui a donné de forts pouvoirs au président, y compris en période dite de "cohabitation", c'est-à-dire avec un Premier ministre et un gouvernement de bord politique différent.

Selon l'article 13 de la Constitution, le président "nomme aux emplois civils et militaires de l'État". Pour toute une série de postes de grands commis de l'Etat, il s'agit de nominations qui font l'objet d'un décret présidentiel pris en Conseil des ministres, mais avec un contreseing du chef du gouvernement ou des ministres.

En cas de majorité absolue dimanche soir à l'issue du second tour des élections législatives anticipées, le RN a fait savoir qu'il gouvernerait la France, avec le président du parti Jordan Bardella comme Premier ministre, ce qui ouvrirait de fait une cohabitation avec M. Macron.

La Ve République a déjà connu trois périodes de ce type, deux sous les présidences de François Mitterrand (1986-1988 puis 1993-1995) et une sous la première présidence de Jacques Chirac (1997-2002).

fff/sde/gvy/def/sba

© Agence France-Presse


La cheffe de file des députés d'extrême droite Rassemblement national (RN) Marine Le Pen et la "présidence française" ont échangé mardi des critiques, déclenchées par l'accusation de "coup d'Etat administratif" à l'encontre du chef de l'Etat.

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