Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Gebran Bassil, le 10 juin 2024 à Aïn el-Tiné. Photo tirée du compte X de Gebran Bassil
Les Forces libanaises (FL) ont haussé le ton mardi face au chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, accusant ce dernier « de répandre des mensonges sur les FL », avant de l'appeler « à se taire pour ménager la situation générale », dans une réponse virulente à ses déclarations lors d'une tournée au Akkar dimanche. M. Bassil s'en était pris aux FL, mettant en relief leur refus de dialoguer sous la houlette du président du Parlement Nabih Berry pour mettre fin à la vacance présidentielle. Il avait également accusé les FL d'avoir facilité l'entrée des réfugiés syriens au Liban en 2011.
« Nous sommes présents au sein d'une alliance de l'opposition qui regroupe des chrétiens et des musulmans et nous dialoguons avec la plupart des blocs parlementaires. Nous avons soutenu l'Initiative de la modération nationale pour la présidentielle, nous avons également contribué à la prorogation (du mandat du commandant en chef) de l'armée. Nous tenons des discussions élargies, au point de nous recouper avec M. Bassil au niveau de la présidentielle, mais nous refusons de dialoguer avec lui à cause de mauvaises expériences (avec son parti) », ont indiqué les FL dans leur communiqué.
Gebran Bassil a appelé ces dernières semaines à « un dialogue ou des consultations » suivis de séances électorales ouvertes opposant un nombre limité de candidats pour mettre un terme à la vacance présidentielle, rejoignant ainsi la position du chef du Parlement, Nabih Berry. Les FL, eux, refusent de prendre part à ce dialogue.
Le CPL et Bassil, « obsession » des FL
Au sujet des migrants syriens, un dossier dans lequel les FL et le CPL se renvoient la patate chaude, le parti de Samir Geagea a accusé le CPL d'avoir lui-même contribué à leur présence au Liban. « L'opinion publique n'a toujours pas oublié la période durant laquelle les migrants sont entrés au Liban, dans le cadre d'un gouvernement monochrome dans lequel M. Bassil avait 11 ministres. Il avait également des ministres dans le gouvernement qui a suivi, avant de se voir remettre la présidence de la République, avec une majorité ministérielle et parlementaire, et qu'il mette la main sur certains organismes (sécuritaires) », ont déclaré les FL, appelant par ailleurs le chef du CPL « à se taire pour ménager la situation générale ».
« Il est clair que le CPL et son président sont devenus une obsession pour le chef des FL, Samir Geagea. Ce dernier semble inquiet face à ce qu'il ne peut faire en matière de politique et de dynamique (pour débloquer la présidentielle) », a réagi le parti aouniste dans un communiqué. Le parti de Gebran Bassil a par ailleurs appelé « ceux qui se réveillent, treize ans plus tard, face aux dangers des migrants syriens pour tenter de se rattraper aux yeux de l'opinion publique (...) à se taire eux-mêmes pour une longue période, pour ménager la population ».
Que tous ceux qui s'en prennent aux FL se rappellent: Elles étaient la lorsque l’état ne l’était pas parce que bafoué, humilié & incapable de défendre ses institutions & le peuple. Elles ont été attaquées par cette même armée qu'elles avaient défendues a Fayyadiyyeh, lâchées, abandonnées, emprisonnées, torturées, exilées, assassinées et pourtant elles sont toujours la pour que le Liban de la culture, de la prospérité, de la joie de vivre et de la Suisse de l'orient revienne. Elles sont peut être les seules a avoir gagné le droit de parler haut et fort. A ceux a qui çà ne plait pas tant pis!
08 h 48, le 04 juillet 2024