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Moyen-Orient - Guerre de Gaza

Deux nouveaux Palestiniens accusent l'armée israélienne de les avoir attachés sur le capot d'une jeep

Une rapporteure spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens a utilisé l'expression « bouclier humain en action » pour qualifier le procédé.

Deux nouveaux Palestiniens accusent l'armée israélienne de les avoir attachés sur le capot d'une jeep

Des véhicules blindés des forces israéliennes traversant le camp de réfugiés palestiniens de Nour Chams, à l'est de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, après un raid le 1er juillet 2024. Photo Zain Jaafar/AFP

Deux Palestiniens ont déclaré à la BBC que des soldats israéliens les avaient forcés, blessés et à moitié nus, à monter sur le capot d'une jeep de l'armée, pour ensuite rouler à grande vitesse sur les routes en Cisjordanie occupée. Ces récits font surface quelques jours après que des images montrant Moujahid Abadi, 23 ans, également forcé à monter sur le capot de ce qui semble être la même jeep de l'armée israélienne, ont suscité un tollé international.

Samir Dabaya, 25 ans, a déclaré que les soldats israéliens lui avaient tiré dans le dos lors de l'opération menée la semaine dernière à Jabariyat et qu'il avait saigné pendant des heures. Lorsque les soldats se sont aperçus qu'il était encore en vie, ils l'ont frappé avec la crosse d'une arme, l'ont soulevé et l'ont jeté sur le capot d'un véhicule militaire. « Ils m'ont enlevé le pantalon. Je voulais m'accrocher à la voiture, mais un soldat m'a frappé au visage et m'a dit de ne pas le faire. Puis il a commencé à conduire. J'attendais la mort », a-t-il déclaré à la BBC.

Pour mémoire

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Dabaya a montré à la BBC une vidéo provenant d'une caméra de sécurité qui le montre à moitié nu, attaché à une jeep roulant à vive allure et portant le numéro « 1 » sur le côté. Hicham Isleit a aussi déclaré à la BBC qu'on lui a tiré dessus deux fois au cours de l'opération Jabariyat et qu'il avait été contraint de monter dans la même jeep militaire portant le numéro 1.

Il a ajouté que les soldats israéliens lui ont ordonné, ainsi qu'à un autre homme, de se lever et de se déshabiller avant de leur demander de monter sur le capot de la jeep. Lorsqu'il a résisté, leur disant que celui-ci était extrêmement chaud, ils ont menacé de le tuer.

Niveau record de violence

L'armée israélienne a affirmé à la BBC que ces cas étaient en cours d'examen et a décrit le premier d'entre eux avec Abadi comme étant « une violation des ordres et des procédures ». Une vidéo mise en ligne de l'agression du Palestinien a été vérifiée par la chaîne qatarie al-Jazeera. Francesca Albanese, rapporteure spéciale des Nations unies dans les territoires palestiniens occupés, a assimilé le procédé à l'utilisation d'un « bouclier humain en action », dans un message posté sur le réseau X.

Israël a accusé à plusieurs reprises le Hamas de protéger délibérément ses opérations derrière des civils palestiniens. Le Hamas a nié ces allégations. En vertu du droit international, l'utilisation de personnes protégées, telles que les civils, les blessés et les malades, les prisonniers de guerre et le personnel médical, pour mettre des cibles militaires à l'abri d'opérations militaires est considérée comme un crime de guerre lorsqu'elle est commise au cours d'un conflit armé.

L'utilisation de boucliers humains est spécifiquement interdite par le Protocole I des Conventions de Genève et elle est considérée comme une violation du droit humain. Toutefois, un arrêt rendu en 2005 par la Cour suprême d'Israël a appliqué le concept de « libre arbitre » aux boucliers humains, ce qui a considérablement affaibli la protection des civils. L'arrêt a déterminé que les civils qui soutiennent des organisations terroristes « devraient être considérés comme des personnes prenant directement part aux hostilités », les privant ainsi des protections prévues par le droit international.

Le porte-parole du groupe israélien de défense des droits de l'homme, B'Tselem, a soutenu que depuis les attaques du Hamas du 7 octobre, les violences perpétrées par les soldats et les colons israéliens contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée ont atteint un niveau record. Selon les autorités sanitaires palestiniennes, au moins 553 Palestiniens, dont 137 enfants, ont été tués par les forces israéliennes en Cisjordanie depuis le 7 octobre. Des milliers d'autres personnes ont été arrêtées dans le territoire. 

Deux Palestiniens ont déclaré à la BBC que des soldats israéliens les avaient forcés, blessés et à moitié nus, à monter sur le capot d'une jeep de l'armée, pour ensuite rouler à grande vitesse sur les routes en Cisjordanie occupée. Ces récits font surface quelques jours après que des images montrant Moujahid Abadi, 23 ans, également forcé à monter sur le capot de ce qui semble...
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