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Moyen-Orient - Tensions au Liban-Sud

« Personne ne souhaite la guerre » au Liban-Sud, affirme Blinken

« Israël a perdu sa souveraineté dans le secteur nord de son pays », a notamment souligné le secrétaire d’État américain.

« Personne ne souhaite la guerre » au Liban-Sud, affirme Blinken

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'exprimant lors d'une discussion sur la politique étrangère à l'Institut Brookings à Washington, le 1er juillet 2024. Photo Roberto SCHMIDT/AFP

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré lors d’une conférence organisée à l'Institut Brookings, lundi soir à Washington, que ni le Liban, ni le Hezbollah, ni Israël, ni l’Iran, ne souhaitaient voir le conflit au Liban-Sud qui dure depuis le 8 octobre dernier dégénérer en conflit plus large, selon un compte rendu publié par l’administration américaine.

Il a cependant mis en garde contre la dynamique actuelle du conflit qui peut selon lui le faire dérailler, alors que les tensions se sont considérablement accrues de part et d’autre de la frontière ces dernières semaines.

Répondant à une question, le secrétaire d’État a commencé par affirmer que « l'un des principaux objectifs Washington dès le départ était de faire tout ce qui est en son pouvoir pour veiller à ce que ce conflit ne s'étende pas, ne s'aggrave pas, y compris et notamment dans le nord d’Israël, au Liban où se trouve le Hezbollah, et peut-être même au-delà ».

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Un paradoxe

« Je pense qu'il existe un paradoxe en ce moment, à savoir que selon nous aucun des principaux acteurs ne souhaite réellement la guerre. Israël ne veut pas d'une guerre, bien qu'il soit prêt à s'engager si nécessaire pour protéger ses intérêts. Je ne crois pas non plus que le Hezbollah veuille réellement la guerre. Le Liban aussi ne veut certainement pas d'une guerre parce qu'il en serait la principale victime. Et je ne crois pas que l'Iran y soit favorable, en partie parce qu'il veut s'assurer que le Hezbollah n'est pas détruit et qu'il peut le maintenir comme une carte en cas de besoin, si jamais il entrait dans un conflit direct avec l’État hébreu », a affirmé Antony Blinken.

« D'un autre côté, il y a des forces, une dynamique, qui peuvent mener dans cette direction et que nous sommes déterminés à essayer d'arrêter », a poursuivi le haut responsable américain, soulignant qu’environ « 60 000 Israéliens ont été forcés de quitter leurs maisons dans le nord d'Israël » et que « de nombreux Libanais du Sud ont également été chassés de chez eux ». Ils sont près de 95 000 selon le ministère libanais de la Santé qui se base sur les chiffres de l’Organisation internationale des migrations (OIM).

Développer la diplomatie

« Israël a effectivement perdu sa souveraineté dans le secteur nord de son pays parce que les gens ne se sentent pas en sécurité pour rentrer chez eux (…) », a estimé Antony Blinken. Il a préconisé de faire cesser les tirs et de parvenir à un accord « par la voie diplomatique pour tenter de traiter certains des éléments qui sont à l'origine de cette insécurité permanente », évoquant la nécessité de veiller à ce que « les forces soient retirées » de part et d'autre.

Le secrétaire d’État a ajouté que « les États-Unis sont fortement engagés pour faire développer cette diplomatie », soulignant qu’il était nécessaire de parvenir aussi à un « cessez-le-feu à Gaza ». « Le Hezbollah a lié son action à la situation à Gaza et affirmé que s'il y avait un cessez-le-feu, il cesserait de tirer. Or, ce n'est pas le cas, il ne devrait pas y avoir de tirs pour commencer. C'est une erreur en soi. Mais c'est aussi une réalité » a-t-il encore dit.

Hasard du calendrier, le quotidien allemand Bild a soutenu qu’Israël « pourrait lancer une offensive contre le Liban en juillet », alors que d’autres signes semblent indiquer qu’un apaisement reste possible.

Après ses rencontres à Washington la semaine dernière, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a assuré que l’État hébreu ne souhaite pas élargir la guerre et préfère un règlement politique. Lundi soir, le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati a suggéré dans un discours qu’une « solution » pourrait se dessiner dans les prochains jours, sans plus de détails.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré lors d’une conférence organisée à l'Institut Brookings, lundi soir à Washington, que ni le Liban, ni le Hezbollah, ni Israël, ni l’Iran, ne souhaitaient voir le conflit au Liban-Sud qui dure depuis le 8 octobre dernier dégénérer en conflit plus large, selon un compte rendu publié par l’administration américaine.Il a...
commentaires (1)

Mikati ne peut pas donner de détails puisqu’il attend les infos de ceux qui négocient le sort du pays à la place de ses dirigeants qui eux occupés à chercher à gagner encore et encore des sous avant leur départ définitif sans retour. Walaw?

Sissi zayyat

14 h 18, le 03 juillet 2024

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Commentaires (1)

  • Mikati ne peut pas donner de détails puisqu’il attend les infos de ceux qui négocient le sort du pays à la place de ses dirigeants qui eux occupés à chercher à gagner encore et encore des sous avant leur départ définitif sans retour. Walaw?

    Sissi zayyat

    14 h 18, le 03 juillet 2024

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