Lufthansa suspend ses vols de nuit entre Beyrouth et Francfort jusqu’à fin juillet

Lufthansa a annoncé la suspension de ses vols de nuit reliant Beyrouth à Francfort jusqu’au 31 juillet, selon un porte-parole de la compagnie aérienne allemande cité par Reuters. Un voyagiste basé en Allemagne et une source à l’aéroport de Beyrouth, tous deux souhaitant rester anonymes, ont confirmé que la décision avait bien été communiquée à tous les acteurs concernés.

Deux autres compagnies appartenant au groupe Lufthansa, Swiss et Eurowings, vont également ajuster leurs grilles de vol, selon un communiqué publié sur son site et relayé sur X par l’ambassade américaine à l’attention de ses ressortissants au Liban.

« L’ambassade encourage les citoyens américains voyageant vers ou depuis le Liban à suivre de près l’état de leur vol, à être conscients que les itinéraires peuvent changer avec peu ou pas d’avertissement et à faire des plans alternatifs », peut-on aussi lire.

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Une décision liée aux « développements actuels », a ajouté le porte-parole de la compagnie, faisant référence à une possible escalade des tensions entre le Hezbollah et Israël qui échangent quotidiennement des tirs à la frontière entre le Liban-Sud et le nord d’Israël et qui ont intensifié leurs menaces réciproques ces dernières semaines.

Vols de jour maintenus

« Les vols de jour à destination et en provenance de Beyrouth resteront inchangés », a ajouté le porte-parole. La Lufthansa opère quotidiennement des vols entre l’Aéroport international de Beyrouth et celui de Francfort. La source à l’aéroport émet l’hypothèse que la Lufthansa utilise la situation sécuritaire pour justifier une décision qui est davantage « d’ordre économique », en soulignant que la compagnie allemande « n’a pas suspendu sa liaison, mais simplement diminué la fréquence de ses vols ».

Les compagnies Lufthansa, Swiss ou encore Eurowings avaient suspendu un temps leurs vols vers Beyrouth et Tel-Aviv dans le sillage des événements depuis le 7 octobre 2023 à Gaza, qui ont commencé à déborder au Liban-Sud dès le lendemain. Elles les ont finalement repris début mai avec des fréquences réduites comparé à ce qu’elles étaient avant que la guerre n’éclate.

Pour l’heure, aucune autre compagnie aérienne n’a suivi le mouvement. Courant juin, la compagnie low cost espagnole Vueling a annulé tous ses vols reliant Barcelone à Beyrouth jusqu’à début novembre prochain, en invoquant « les événements sécuritaires actuels en Israël qui ont un impact non seulement sur les vols à destination et en provenance (de l’État hébreu), mais également sur ceux survolant ses espaces aériens voisins ».

Après les récents événements sécuritaires dans la région, certains pays – dont l’Allemagne, le Canada, le Koweït ou la Macédoine du Nord – ont appelé leurs ressortissants à quitter le Liban.

Dans son communiqué, l’ambassade des États-Unis à Beyrouth « incite fortement ses ressortissants à reconsidérer leur voyage au Liban », sans pour autant leur demander de quitter le pays, et insiste sur le fait que « l’environnement sécuritaire reste complexe et peut changer rapidement ».