![L'opposition demande au gouvernement libanais « de mettre fin aux opérations militaires non étatiques » L'opposition demande au gouvernement libanais « de mettre fin aux opérations militaires non étatiques »](https://s.lorientlejour.com/storage/attachments/1419/WhatsAppImage2024-07-01at12-02-261_396750.jpeg/r/800/WhatsAppImage2024-07-01at12-02-261_396750.jpeg)
Le député Achraf Rifi lisant le communiqué, entouré d’élus de divers blocs opposants, comme les Forces libanaises, les Kataëb, les députés de la contestation ou encore du bloc du Renouveau. Photo Mohammad Yassine / L'Orient-Le Jour
Plusieurs députés indépendants ou appartenant à différents blocs parlementaires de l'opposition ont tenu lundi une conférence de presse au Parlement, à Beyrouth, afin de dire non à l’implication du Liban, par le Hezbollah, dans la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza. Dans la crainte d’un élargissement de ce conflit, ils ont proposé une feuille de route de quatre points visant à réduire les tensions au Liban-Sud et mettre fin aux combats. Dans ce cadre, les parlementaires ont demandé « au gouvernement libanais sortant d’assumer des responsabilités dont il s’est désisté jusque-là, en mettant fin immédiatement à toutes les opérations militaires non-étatiques qui sont lancées depuis le territoire libanais vers d’autres territoires, et en confiant la sécurité des frontières à l’armée libanaise ».
Le conflit entre le Hezbollah et Israël a commencé le 8 octobre 2023, au lendemain de l’opération « Déluge d’al-Aqsa » lancée par le mouvement palestinien Hamas à Gaza, qui a provoqué une guerre israélienne contre ce territoire palestinien. Le conflit qui s’est, jusque-là, principalement limité au Liban-Sud et à la Békaa, a déjà fait plus de 400 morts, des centaines de blessés et des centaines de propriétés détruites. Les opérations militaires contre Israël sont principalement menées par le parti chiite, allié de l’Iran, mais d’autres acteurs y participent parfois, comme le mouvement Amal ou des factions palestiniennes.
Dans le cadre de leur feuille de route, les députés de l’opposition ont exigé que « soient séparés les volets libanais et palestiniens », en référence au fait que le Hezbollah refuse d’arrêter ses opérations tant que la guerre se poursuit à Gaza. Le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, a déjà déclaré à plusieurs reprises s'aligner à ce sujet sur la position du Hezbollah. « Nous voulons protéger notre pays d’une guerre plus vaste et dévastatrice et qui n’aura d’autre objectif que de servir les intérêts régionaux de l’Iran, sans aucune répercussion réelle sur Gaza », ont-ils poursuivi.
Étaient notamment présents à cette conférence de presse des représentants des Forces libanaises, du parti Kataëb, du bloc du Renouveau de l'ex-candidat à la présidentielle Michel Moawad, et d'autres issus de la contestation.
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11 h 08, le 02 juillet 2024