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Lifestyle - Vient de paraître

La cuisine libanaise d’Edouard Massih, des plats, une épicerie à Brooklyn, et aujourd'hui un livre

Savoureuses, colorées, enjouées, détournées, mais sans avoir rien perdu de ses délices, nos recettes locales sont la vedette de son livre « A celebration of Lebanese flavours and culture from Edy’Grocer : Keep it Zesty ! » aux éditions HarperCollins.

La cuisine libanaise d’Edouard Massih, des plats, une épicerie à Brooklyn, et aujourd'hui un livre

Edy, une épicerie, un livre et une bonne humeur affichée. Photo tirée de son compte Instagram @ edysgrocer

La joyeuse enseigne Edy’s Grocer fait florès à Brooklyn depuis 2020. Et pour cause, cette épicerie est la création d’un dynamique et inventif jeune chef libanais, Edouard Massih, plus connu sous le prénom d'Edy, qui a su attirer sa clientèle grâce à sa belle énergie et certaines spécialités maison puisées dans le savoir-faire de ses deux « tétas », Odette et Jacquot, et son village natal d’Enfé, avant d’y insuffler son souffle « zesty ».

De son épicerie aux couleurs souriantes et aux produits ensoleillés, à la rédaction d’un ouvrage culinaire intitulé A celebration of Lebanese flavours and culture from Edy’Grocer : Keep it Zesty, il suffisait d’un pas et d’une même passion. « Zesty », soit acidulé et décoiffant, un peu comme sa personnalité piquante et pétillante.

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Édouard Massih et sa « dekkéné », un peu du Liban à Brooklyn

Lors d’une conversation à bâtons rompus avec Edouard Massih, au sujet de ses recettes présentes dans son ouvrage, et de ses inspirations, celui qui a figuré en 2022 dans la liste du magazine Forbes parmi les 30 jeunes de moins de 30 ans les plus influents et les plus prometteurs de l’année s'explique :  « Ce livre est un twist moderne de la cuisine libanaise. Et parce que cette dernière exige de nombreuses étapes et prend du temps, j’ai voulu la rendre plus facile, plus rapide, tout en gardant son goût délicieux. Nous vivons dans un monde moderne où, aujourd’hui, personne n'a le temps que nos grands-mères libanaises avaient pour cuisiner toute la journée… »

« Sabaho » et « Kesak », des hymnes au Liban

Cet ouvrage s'adresse à toutes les personnes qui travaillent et cherchent à préparer un repas à la fois bon et rapide. « Dans cette optique, mon livre propose de nombreuses astuces pour la préparation, des conseils de congélation et des moyens de rendre la cuisine aussi fluide que possible. Bien sûr, je me penche en profondeur sur les produits de base du Moyen-Orient et sur la manière de les remplacer si on ne parvient pas à les trouver localement. »    

Il lui aura fallu deux ans et demi pour penser, écrire, goûter, photographier, éditer et concevoir l’ouvrage.  La partie la plus difficile était dans le choix des recettes à partager, qu’il a fallu également tester. « Chacun a sa manière de cuisiner, et nous avons tous des papilles gustatives différentes. Il fallait donc être sûr que chaque recette et chaque détail donnent envie au lecteur de cuisiner chez soi. »

Le livre d'Edy Massih aussi « zesty » que lui ! Photo tirée de son compte Instagram @ edysgrocer

La table libanaise d’Edy est ainsi complètement « dressée » sur 245 pages à travers plus de 115 recettes, le tout accompagné de photos alléchantes – celles du Liban sont prises par Michèle Aoun –,  avec des arrêts émotionnels sur son enfance, son parcours et sa famille. Le choix des noms des chapitres introduisant les catégories de repas est également « zesty ». De « Sabaho » pour le petit déjeuner, à « Easy, breezy, lemon squeezy», pour le repas léger du soir, en passant par « Yalla bring your friends », où l’auteur partage des idées repas à faire chez soi, « De la mémoire enfantine » pour les plats traditionnels libanais, ou encore « Helou ya helou, pour les desserts évidemment et enfin, « Kesak », à la santé du Liban, avec en primeur un ingénieux « Arak Martini ».

Dédié à ses grands-pères Edouard Hilal et Afif Massih, l’auteur explique aussi dans l’introduction : « Cuisiner, pour moi, c'est avant tout s'amuser, user de son armoire à épices et ajouter quelque chose de spécial à un plat. Car, pour moi, c’est un acte d'amour. J’ai également voulu, au gré des pages, faire découvrir les femmes qui ont fait de moi la personne que je suis aujourd'hui, dans et hors de la cuisine. Ce livre vient directement de mon cœur, de là où chaque cuisine devrait venir. Alors plongez, tournez les pages, prenez des notes, personnalisez, expérimentez, faites des erreurs et amusez-vous bien. »

La délicieuse Osmalié de Edy. Photo tirée de son livre

Ramener à New York la scène culinaire libanaise

« Rappelez-vous. Je ne suis pas votre grand-mère libanaise. Je suis Edy, ne soyez donc pas surpris si vous tomber sur une petite entorse aux plats classiques. Et comme dirait Oprah Winfrey, « n’oubliez pas de vivre le plus bel aspect de votre vie », recommande le Libanais à ses lecteurs. Fan de la grande prêtresse de la télévision, qu’il courait regarder sur le petit écran après l’école, l’auteur lui a consacré deux pages. « Elle me rappelait les femmes fortes qui ont marqué ma vie et me communiquait la joie et l’espoir dont j’avais besoin. » « Toutes les personnes qu’elle a interviewées m’ont ouvert les yeux sur un autre monde », précise-t-il, se rappelant avoir été frappé par ce conseil :  « Entourez-vous uniquement de gens qui vous élèvent toujours plus haut. » Lui, le petit garçon du village côtier de Enfé qui aimait la plage et la « man’ouché » du matin a trouvé en ces mots une inspiration qui ne l’a plus quitté depuis.

Une table libanaise tout en couleurs et saveurs. Photo tirée du livre

Âgé de 29 ans, Edy Massih est né dans ce village libanais en bord de mer et a grandi en mangeant et en cuisinant aux côtés de ses grands-mères Odette et Jacquot. Toutes deux lui ont transmis les secrets de préparation des délicieux plats libanais, notamment comment rouler des boules de labné et creuser à la main des kibbés faits maison. Lorsqu'il s'installe aux États-Unis avec sa famille à l'âge de dix ans, la cuisine devient rapidement son réconfort et à partir de dix-huit ans, ce jeune homme  construit progressivement sa carrière de chef et de traiteur, se spécialisant dans les plats de son pays natal.

« Chaque été, au mois d’août, je ferme mon épicerie pendant deux semaines et je viens rendre visite à ma famille et mes amis, et nager à Enfé. J’embarque avec moi ma cheffe Mila pour la familiariser avec notre nourriture et notre culture. Car nous sommes toujours à la recherche de nouveautés sur la scène culinaire libanaise pour la ramener à New York », confie le jeune homme, toujours attaché à ses racines. 

Ses projets à venir ? « Peut-être agrandir le magasin ou proposer une gamme de « dips » à vendre dans d'autres établissements.  Son dernier détournement d'une spécialité libanaise ? « Ma mousse de labné et ma version de la glace ashta. »

« A celebration of Lebanese flavours and culture from Edy’Grocer : Keep it Zesty ! » aux éditions HarperCollins en vente sur Amazon.

La joyeuse enseigne Edy’s Grocer fait florès à Brooklyn depuis 2020. Et pour cause, cette épicerie est la création d’un dynamique et inventif jeune chef libanais, Edouard Massih, plus connu sous le prénom d'Edy, qui a su attirer sa clientèle grâce à sa belle énergie et certaines spécialités maison puisées dans le savoir-faire de ses deux « tétas », Odette et...
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BUOnisimo

Zampano

19 h 17, le 02 juillet 2024

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Commentaires (2)

  • BUOnisimo

    Zampano

    19 h 17, le 02 juillet 2024

  • Bonnissimô waw

    Eleni Caridopoulou

    18 h 22, le 02 juillet 2024

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