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Monde - États-Unis

Biden tente de rassurer face aux voix l’appelant à se retirer

Le « New York Times » appelle le candidat démocrate à ne plus se représenter à la présidentielle.

Biden tente de rassurer face aux voix l’appelant à se retirer

Le président américain Joe Biden et son épouse Jill à New York, le 29 juin 2024. Mandel Ngan/AFP

« Je peux faire le boulot » : Joe Biden s’est efforcé au cours du week-end de faire taire la musique sur un possible retrait de sa candidature à la présidentielle, après un calamiteux débat face à Donald Trump qui a ébranlé ses partisans et fait réagir les médias.

Dans un éditorial, le prestigieux journal américain New York Times a dépeint Joe Biden comme étant « l’ombre d’un dirigeant », après que le président de 81 ans a « échoué à son propre test » lors du duel télévisé. « Le plus grand service public que pourrait rendre aujourd’hui M. Biden serait d’annoncer qu’il ne se représentera pas à l’élection », a écrit le comité de rédaction, ajoutant cependant qu’il a été « un président admirable ».

« Je ne parle pas aussi facilement qu’autrefois, je ne parle pas aussi aisément qu’autre fois, je ne débats pas aussi bien qu’autrefois », a reconnu le démocrate de 81 ans, en meeting à Raleigh, en Caroline du Nord. « Je ne me représenterais pas si je ne croyais pas, de tout mon cœur et de toute mon âme, que je peux faire ce boulot », a toutefois ajouté le président américain.

Le dirigeant a dans la foulée reçu le soutien appuyé de Barack Obama, qui reste une des voix les plus respectées du Parti démocrate. « Les mauvais débats, ça arrive », a balayé l’ancien président, assurant que cette élection « restait un choix » entre quelqu’un « qui s’est battu toute sa vie pour les simples gens » et Donald Trump, « qui ne se préoccupe que de lui-même ».

Pas question de retrait de candidature, donc, pour un président presque méconnaissable vendredi, après les 90 minutes pénibles qu’il a passées jeudi soir face à son rival républicain de 78 ans, entre mots avalés, phrases inachevées et expression hagarde. Même Donald Trump a assuré ne pas « croire » à la possibilité que son rival Joe Biden jette l’éponge.

À Raleigh, Joe Biden – aidé, contrairement à la veille, par un prompteur –, a répété toutes les attaques tombées à plat lors du débat, vanté son bilan et ses idées. Il a même esquissé quelques foulées au pas de course en arrivant sur scène.

Donald Trump « est une vague de criminalité à lui tout seul », a-t-il asséné à propos du premier ancien président américain condamné au pénal et poursuivi dans une série d’affaires.

Rien de comparable

À ses côtés, son épouse Jill Biden, très impliquée dans cette tentative de réélection, arborait une robe avec des multiples inscriptions « Votez ».

Le camp Biden veut donc croire que d’ici à novembre, la terrible impression laissée jeudi soir pourrait s’effacer, tandis que les « mensonges » débités à la chaîne par Donald Trump et les inquiétudes pour la démocratie américaine reprendraient le dessus.

Ce sera difficile. Le discours de Raleigh n’a évidemment, en termes d’audience, rien de comparable avec le débat organisé par CNN. Ce dernier a selon l’institut Nielsen rassemblé 51 millions de téléspectateurs.

Même les partisans de Donald Trump

se gardaient d’en rajouter. « Le gars m’a presque fait de la peine. Trump l’a bouffé tout cru », a commenté Paul Meade, un retraité de 65 ans rencontré à Chesapeake, en Virginie, où le milliardaire de 78 ans était attendu.

Vague de panique

Les médias américains font état d’une vague de « panique » chez les démocrates, à quatre mois de l’élection et à six semaines environ de la convention censée investir le président.

Le président américain a assisté samedi à trois collectes de fonds pour sa campagne et tenté de rassurer les donateurs les plus généreux. « Je n’ai pas passé une bonne soirée, mais Trump non plus », a relaté le candidat démocrate lors d’une des collectes organisées dans les États de New York et du New Jersey, dans le nord-est des États-Unis. « Je vous promets que nous allons remporter cette élection », a-t-il ajouté.

Jill Biden a défendu avec force son époux de 81 ans en affirmant que « Joe n’est pas seulement la bonne personne pour le poste, il est la seule personne pour le poste ». Tous deux se sont rendus samedi dans le New Jersey pour une collecte de fonds à laquelle le gouverneur démocrate de l’État, Phil Murphy, participait également. « Je comprends votre inquiétude après le débat », a déclaré le président américain, lançant : « Je vais me battre davantage. »

Pour l’heure toutefois, aucun poids lourd du Parti démocrate n’a relayé publiquement ce sentiment. La vice-présidente Kamala Harris elle-même a reconnu que Joe Biden avait fait un début « laborieux », mais estimé qu’il avait fini « en force » face à un opposant qui a multiplié les affirmations mensongères, sans jamais perdre ni son calme ni son aplomb.

Son nom figure évidemment sur la liste de celles et ceux qui pourraient remplacer Joe Biden en cas de désistement avant novembre, avec ceux de quelques gouverneurs démocrates en vue, comme Gavin Newsom en Californie ou Gretchen Whitmer dans le Michigan.

Source : AFP

« Je peux faire le boulot » : Joe Biden s’est efforcé au cours du week-end de faire taire la musique sur un possible retrait de sa candidature à la présidentielle, après un calamiteux débat face à Donald Trump qui a ébranlé ses partisans et fait réagir les médias.Dans un éditorial, le prestigieux journal américain New York Times a dépeint Joe Biden comme étant...
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