Des jeunes ont brûlé des pneus et tiré en l'air, samedi en début d'après-midi dans le secteur de Aïcha Bakkar, dans l'ouest de Beyrouth, pour célébrer la libération d'un des leurs qui avait été arrêté la veille par la Sécurité de l'État pour «provocations à caractère politique», rapporte l'Agence nationale d'information (ANI, officielle), ce qui a été confirmé à L'OLJ par une source de l'organisme sécuritaire.
Ces tirs ont semé la panique dans le secteur, selon l'agence.
Le prévenu, identifié par les initiales M. Z., avait été arrêté vendredi soir « après une altercation sur fond de provocations à caractère politique ». Une source au sein de la Sécurité de l'État a confirmé ces informations à L'Orient-Le Jour, indiquant que le prévenu était impliqué dans des « activités politiques », sans préciser pour quel parti, et que ses amis avaient brièvement semé la pagaille dans le quartier samedi à sa sortie, sans plus de détails.
Sur les réseaux sociaux, où les tirs ont beaucoup fait réagir, certains internautes imputent cet incident à la visite de Baha' Hariri, le fils aîné de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri à Beyrouth cette semaine. Baha' Hariri est en froid avec son frère, l'ancien Premier ministre Saad Hariri, qui dispose d'une forte base populaire dans les quartiers sunnites de Beyrouth.
Contacté par L'Orient-Le Jour, un porte-parole de Baha' Hariri a cependant démenti ces rumeurs et affirmé ne pas être au courant des causes de l'incident. Un porte-parole du Courant du Futur de Saad Hariri a réfuté toute implication de son parti dans cette affaire. Un responsable du mouvement Amal, également présent dans les quartiers de Beyrouth-Ouest, a fait part de son ignorance de l'incident.
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