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Société - Éducation

Malgré la guerre au Sud, les élèves de terminale bac libanais ont commencé leur session

Tournée dans une école de Tyr du Premier ministre sortant Nagib Mikati.

Malgré la guerre au Sud, les élèves de terminale bac libanais ont commencé leur session

Le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati et son ministre de l'Éducation Abbas Halabi, en tournée dans une école de Tyr, au Liban-Sud, pendant le premier jour des examens officiels du baccalauréat, le 29 juin 2024. Photo fournie par le Grand Sérail

Malgré la guerre au Liban-Sud et... des retards dans l'arrivée des copies à certains centres, les élèves de terminale de toutes les régions du Liban, y compris ceux du Sud, ont commencé samedi leur session d'examens pour le baccalauréat officiel. Cette première journée s'est déroulée sans incidents majeurs, selon nos correspondants dans le Sud, Mountasser Abdallah, la Békaa, Sarah Abdallah, et le Nord, Michel Hallak. 

Le seul petit problème enregistré a été l'arrivée tardive de copies dans certains centres, notamment dans le Sud, à Ersal, dans la Békaa, et dans le Akkar (Nord).

Retard

Interrogé sur les raisons de ce retard par la chaîne libanaise LBCI, le ministre sortant de l'Éducation, Abbas Halabi, a expliqué qu'il était dû à une « erreur » dans l'examen de chimie, qui a été constatée « à 4 heures du matin, lors d'une vérification ». « Les enseignants ont dû la corriger », a-t-il expliqué, assurant que les élèves ont bénéficié de « temps supplémentaire » pour terminer l'épreuve.

Confirmant cette explication, un responsable interrogé sous couvert d'anonymat par Michel Hallak a indiqué que ce retard avait été provoqué par « des erreurs techniques et logistiques ». Dans des centres d'examen du Akkar, ce délai a semé la confusion parmi les étudiants, mais aussi parmi les professeurs chargés de superviser l'examen.

« Résistance éducative »

À Saïda, dans le Sud, les examens ont commencé dans plusieurs écoles dans une atmosphère calme, vers 9 heures, après la décision du ministère de débuter les examens simultanément dans tous les mohafazats. Un responsable régional du ministère de l'Éducation, Ahmad Saleh, a déclaré à L'OLJ que la situation sécuritaire était « stable » dans la zone et qu'après le retard enregistré dans la matinée, tout se déroulait « normalement ». Selon lui, 5 300 élèves ont été répartis dans 29 centres dans les districts de Saïda, Tyr et Jezzine. Nombre de ces élèves de terminale sont originaires de villages de la région frontalière, bombardée quotidiennement par Israël depuis le 8 octobre dernier, qui ont été déplacés par les combats. Pour assurer leur arrivée en toute sécurité aux centres d'examen, le ministère de l'Éducation avait prévu des transports par bus, avec le concours de l’armée libanaise et de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). 

M. Saleh a plus tard souligné à notre publication le « caractère exceptionnel » des examens cette année dans le Sud, assimilant les épreuves à un « acte de résistance éducative ». Il a notamment évoqué le cas d'une étudiante qui a passé son examen aujourd'hui samedi « malgré la mort hier de son père, et ses funérailles organisées aujourd'hui à Bint Jbeil ». Selon lui, le taux d'absentéisme s'est élevé à 3 %, 154 élèves ne s'étant pas présentés.  Il a indiqué que, parmi les mesures prises dans le Sud, « trois centres d'examen supplémentaires ont été installés à Zahrani » et que chaque centre de toute la région comprenait une « salle d'urgence ». « Nous avons également établi une base de données des écoliers, surveillants et enseignants pour chaque centre, afin d'envoyer des messages en cas d'incident sécuritaire et pour les transférer vers des endroits plus sûrs le cas échéant ». Les surveillants et le personnel enseignant ont également été conscientisés à garantir le « confort psychologique » des jeunes.

Patrouilles de l'armée

Au cours d'une tournée dans le Sud, le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, s'est enquis du bon déroulement des examens avec son ministre de l'Éducation, dans des centres de Tyr. Auparavant, M. Mikati avait effectué une tournée au quartier général du commandement du secteur sud du Litani à la caserne Benoît Barakat à Tyr, au cours de laquelle il a rapporté que des « menaces sur les réseaux sociaux » avaient circulé au moment des examens officiels de l'enseignement technique, au cours des dernières semaines. Il s'était toutefois avéré que « selon des enquêtes menées par la Direction du renseignement, des étudiants défavorisés étaient peut-être à l'origine de ces menaces (...) Ce problème se répète dans tout le pays, où la guerre psychologique s'intensifie ».

Dans la Békaa, une région qui a également été sporadiquement bombardée par Israël, notamment autour de Baalbeck, les examens se sont également déroulés sans aucun incident, sous des mesures de sécurité strictes. L'armée libanaise a notamment patrouillé autour des différents centres d'examen.

Malgré la guerre au Liban-Sud et... des retards dans l'arrivée des copies à certains centres, les élèves de terminale de toutes les régions du Liban, y compris ceux du Sud, ont commencé samedi leur session d'examens pour le baccalauréat officiel. Cette première journée s'est déroulée sans incidents majeurs, selon nos correspondants dans le Sud, Mountasser Abdallah, la Békaa, Sarah...
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