Y aura-t-il la guerre ? La guerre au Sud a jusque-là peu perturbé la vie et les projets des Libanais vivant dans la capitale ou vers le nord et même ceux de la Békaa.
Mais à la question y aura-t-il la guerre ? Entendons par là, la guerre partout à la manière de 2006, quand tout a tremblé et nous avec ; que nous répond-on ?
Hochstein est venu et reparti…
Le Hamas a exigé…
Hassan Nasrallah a menacé…
Netanyahu a refusé…
Macron a tempéré…
Et le gouvernement au Liban, principal intéressé, reste, lui, aux abonnés absents par manque de dirigeants capables d’assumer la politique étrangère du pays et d’assurer son équilibre à l’intérieur.
À cette question, les chancelleries étrangères ont répondu en déconseillant vivement à leurs ressortissants de se rendre au Liban, établissant ainsi des réserves quant aux questions comme celles qui suivent :
Quid de tous les Libanais expatriés qui ont à prix d’or réservé vols et séjours ?
Quid de ces parents qui se sont préparés à accueillir les leurs, et la joie avortée des retrouvailles ?
Quid de ces écoliers et étudiants que l’on prive de l’insouciante ambiance des vacances ?
Quid de nos nuits sans sommeil, à la perspective de revivre un cauchemar pas si lointain ?
Quid de ceux qui voient déjà leurs efforts de reconstruction réduites en cendre ?
À toutes ces situations sans issue, beaucoup ont répondu par le seul moyen à leur portée, celui de faire la fête.
Et comment leur reprocher de vouloir brûler la chandelle par les deux bouts en préférant une vie de cigale à la vie de fourmi, celle que mènent les citoyens de pays dotés de gouvernants responsables, d’économie stable, d’avenir que l’on vous laisse construire, ce qui reste un luxe auquel ils n’ont pas accès ?
Vivre en cigale devient une norme quand on a mis la main sur les économies de votre passé, rendu votre présent précaire et votre futur obscur.
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