Depuis Dar el-Fatwa, Boukhari appelle à élire un président

L'ambassadeur d'Arabie saoudite au Liban Walid Boukhari a une nouvelle fois insisté sur la nécessité d'élire un président au Liban, qui demeure en proie à une vacance à la magistrature suprême depuis la fin du mandat de Michel Aoun en octobre 2022.

A l'issue d'une réunion avec le mufti de la République Abdellatif Deriane et selon le bureau de presse de Dar el-Fatwa, le diplomate a souligné « l'importance de tenir l'élection présidentielle », affirmant que son pays « tient à ce que le Liban et son peuple sortent de leurs crises ». Il a précisé que le quintette impliqué dans le dossier libanais (États-Unis, France, Arabie saoudite, Égypte et Qatar) n'a pas cessé « d'aider les Libanais à procéder à l'élection, et à coopérer avec tout le monde pour parvenir à des solutions qui contribuent à sauver le pays de la situation dans laquelle il se trouve ». Le groupe, qui a tenu plusieurs réunions consacrées au dossier libanais, plaide pour l’élection d’une figure de troisième voie, loin du chef des Marada Sleiman Frangié, soutenu par le tandem Amal-Hezbollah, et de son adversaire Jihad Azour, appuyé par l’opposition chrétienne, le Courant patriotique libre et le Parti socialiste progressiste.

De son côté, Abdellatif Deriane a insisté sur la nécessité de « renforcer l'unité nationale et la paix civile au Liban ». Il a appelé les forces politiques à « accélérer les initiatives et les efforts arabes et internationaux qui œuvrent pour le redressement du Liban et de ses institutions, afin que le pays redevienne ce qu'il était ». Le mufti a aussi salué le rôle du quintette sur la question de la présidentielle, qui « converge avec les efforts locaux, arabes et internationaux et constitue une opportunité importante et essentielle pour sauver le Liban des crises successives dont il souffre ».