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Dernières Infos - Birmanie

Combats entre l'armée et un groupe rebelle dans une région riche en pierres précieuses

Des officiers de police devant un incendie à Yangon en Birmanie, le 26 juin 2024. Photo AFP

Des combats opposaient vendredi l'armée birmane à un groupe ethnique armé dans une région connue pour ses réserves en pierres précieuses, ont indiqué à l'AFP le groupe rebelle et des habitants, faisant état de victimes civiles dans des bombardements et des frappes aériennes.

Depuis mardi, l'Armée nationale de libération des Ta'ang (TNLA) a lancé des attaques contre les troupes de la junte dans la région de Mandalay (nord) et dans l'État voisin de Shan, rompant un cessez-le-feu conclu en janvier sous l'égide de la Chine.

Le général Tar Bhone Kyaw a indiqué à l'AFP vendredi que ses troupes se trouvaient à Mogok, une ville entourée de collines riches en rubis, saphirs et autres pierres semi-précieuses.

« Nous avons des combats dans la ville de Mogok », a confirmé à l'AFP le porte-parole de la junte, Zaw Min Tun.

« Les forces de sécurité s'efforcent de prendre le contrôle de la région », a-t-il ajouté.

La ville a été visée par des tirs d'artillerie et des frappes aériennes depuis le début de la semaine, ont indiqué des habitants de Mogok à l'AFP.

« Pour autant que je sache, quatre personnes, dont deux femmes, ont été tuées hier à cause des tirs d'artillerie », a déclaré à l'AFP un habitant de 57 ans, sous couvert d'anonymat.

Le toit de sa maison a été endommagé par un obus, l'obligeant à se réfugier avec sa famille à un autre endroit.

« Nous n'avions jamais vécu ça. C'est la première fois que des combats sérieux ont lieu » à Mogok.

Une grande partie des rubis dans le monde proviennent de Birmanie. Les plus recherchées, appelées « sang de pigeon » en raison de leur rouge profond, ont pour origine Mogok et atteignent des prix supérieurs aux diamants.

Le commerce de ces pierres est très opaque, les rubis rares étant souvent introduits illégalement en Thaïlande ou en Chine pour être vendus à des acheteurs privés ou transformés en bijoux.

Dans l'état voisin de Shan, les combats se poursuivaient vendredi dans la ville de Kyaukme, a indiqué vendredi à l'AFP un secouriste local.

Au moins dix civils ont été tués et plus de 20 blessés depuis que les affrontements ont éclaté mardi.

La TNLA est membre de l' »Alliance de la fraternité », aux côtés de l'Armée d'Arakan (AA) et de l'Armée de l'alliance démocratique nationale du Myanmar (MNDAA).

Lors d'une offensive surprise en octobre, cette alliance s'est emparée de pans entiers du territoire birman et de plusieurs points de passage lucratifs avec la Chine, portant à la junte le coup le plus dur depuis qu'elle a pris le pouvoir en 2021.

Le cessez-le-feu négocié par la Chine en janvier a figé les positions, mais récemment les deux parties se sont accusées mutuellement d'avoir rompu la trêve.

Des combats opposaient vendredi l'armée birmane à un groupe ethnique armé dans une région connue pour ses réserves en pierres précieuses, ont indiqué à l'AFP le groupe rebelle et des habitants, faisant état de victimes civiles dans des bombardements et des frappes aériennes.Depuis mardi, l'Armée nationale de libération des Ta'ang (TNLA) a lancé des attaques contre...