Rawmec 2024 recommande la décentralisation dans le secteur des déchets

Économie circulaire, décentralisation de la gestion des déchets et complémentarité entre secteurs privé et public étaient au centre de la conférence Rawmec qui s’est tenue à Beyrouth les 26 et 27 juin, doublée d’une exposition à laquelle ont participé divers acteurs du secteur. La conférence a porté sur la gouvernance sociale dans le secteur des déchets, les stratégies existantes, la décentralisation accompagnée de systèmes de recouvrement des coûts, l’amélioration de la sensibilisation autour du sujet, les solutions technologiques et visant à valoriser les déchets, le traitement durable des eaux usées, ainsi que les techniques « vertes » de construction.

Firas Fayçal, ingénieur spécialisé en durabilité environnementale et professeur d’université, responsable de l’aspect académique de l’organisation, explique que cet événement est organisé par Lebanon Expo en coopération avec le ministère de l’Environnement. « Cette conférence dédiée au sujet de la gestion des déchets devait devenir un événement annuel depuis 2019, année au cours de laquelle a eu lieu la première édition. Le Covid et la crise économique nous ont empêchés d’en organiser une autre, avant cette année. »

Firas Fayçal : La décentralisation, principale recommandation pour le secteur des déchets au Liban. Photos DR

Rawmec agit comme une plateforme qui réunit les différents acteurs et experts, ainsi que les ONG qui entrent dans le processus de l’élaboration des politiques. Les recommandations qui en découlent seront publiées dans le rapport annuel du ministère de l’Environnement. Sachant que le secteur public a actuellement plus que jamais besoin du support du secteur privé dans les services, selon l’organisateur.

Quelles seront les principales recommandations de Rawmec 2024 ? « La décentralisation, à condition qu’elle soit bien appliquée, loin de la corruption dans toutes ses formes », répond Firas Fayçal. Il s’explique : « Il faut que la gestion des déchets soit principalement confiée aux municipalités, qui sont la plus petite entité administrative dans le pays. C’est la seule manière de pouvoir utiliser les logistiques déjà présentes, sans avoir à installer un nouveau système de logistique. Évidemment pour les déchets spéciaux, il faudra l’intervention du secteur privé plus avancé en matière de technologies. Mais considérant que la majorité des ordures produites le sont dans les maisons, les municipalités peuvent régler une grande partie du problème. »