Un accord avec Israël va permettre d'accroître l'alimentation en eau, selon l'Unicef

La réactivation d'une ligne électrique dans la bande de Gaza, après un accord avec Israël, doit permettre de relancer une usine de dessalement d'eau dans le sud de la bande de Gaza, a affirmé jeudi un porte-parole de l'Unicef à l'AFP.

"L'Unicef est parvenue à un accord important (avec Israël) pour rétablir la ligne électrique de l'usine de dessalement du sud de Gaza", a déclaré Jonathan Crickx, porte-parole de l'agence onusienne dans les Territoires palestiniens.

"Il s'agit d'une étape importante et nous avons hâte de la voir se concrétiser", a-t-il ajouté. Sollicité par l'AFP, le Cogat, organe du ministère israélien de la Défense qui supervise les activités civiles dans les Territoires palestiniens, n'a pas répondu dans l'immédiat.

Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant avait annoncé le 9 octobre, deux jours après l'attaque du Hamas sur le sol israélien prélude à la guerre, qu'il imposait "un siège complet" à la bande de Gaza, sous contrôle du mouvement islamiste: "Pas d'électricité, pas d'eau, pas de gaz". Depuis, la situation humanitaire pour les 2,4 millions d'habitants du territoire palestinien s'est considérablement dégradée, selon les organisations non gouvernementales opérant sur place.

Selon l'Unicef, l'usine située à Khan Younès devrait, une fois réalimentée en électricité, produire 15.000 m3 d'eau par jour et ainsi "répondre à ce que les standards humanitaires définissent comme un apport minimal de 15 litres par jour d'eau potable par personne, pour près d'un million de personnes déplacées dans le sud de la bande de Gaza".

Jeudi, le Croissant-Rouge palestinien appelait à "une intervention urgente" de la communauté internationale, citant "l'arrêt total des usines de dessalement" parmi les problèmes les plus importants à Gaza.

Ces huit derniers mois, environ 67% des installations sanitaires et des équipements pour l'eau ont été détruits ou endommagés du fait de la guerre, d'après l'organisation spécialisée WASH Cluster, citée par le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha).

"Il est également essentiel que des équipements WASH supplémentaires, tels que des générateurs et des infrastructures, soient livrés pour remédier aux dégâts survenus au cours des neuf derniers mois", a estimé M. Crickx.

Au moins 37.765 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, selon les données du ministère de la Santé de ce territoire gouverné par le Hamas. L'attaque perpétrée le 7 octobre par le Hamas a entraîné la mort de 1.195 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.