Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a appelé, jeudi, les Iraniens à élire « le bon président », affirmant que « l'avenir de la région dépend » de l'Iran, dans un discours prononcé à la veille de l'élection présidentielle iranienne prévue vendredi, lors d'une cérémonie en hommage à l'ex-président Ebrahim Raïssi, mort dans un accident d'hélicoptère le 19 mai dernier.
« Nous demandons à Dieu d'aider le peuple iranien, véritable soutien de tous les peuples opprimés dans le monde, à élire le bon président, car le destin des peuples et des gouvernements de la région et l'avenir de la région dépendent des actes et des faits en République islamique », a déclaré M. Nasrallah.
Cette élection est suivie avec attention dans les capitales étrangères alors que l’Iran est au coeur de plusieurs crises géopolitiques, de la guerre à Gaza au dossier nucléaire, dans lesquelles il s'oppose aux pays occidentaux. Quel qu'en soit le résultat, ce scrutin devrait avoir des répercussions limitées car le président a des pouvoirs restreints : il est chargé d'appliquer, à la tête du gouvernement, les grandes lignes politiques fixées par le Guide suprême de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei.
Deux candidats ultraconservateurs se sont retirés jeudi de la course à l'élection présidentielle, laissant quatre autres en lice pour un scrutin qui s'annonce indécis. Les deux candidats conservateurs les mieux placés sont l'ultraconservateur Saïd Jalili, et le président conservateur du Parlement Mohammad Bagher Ghalibaf. Un troisième candidat conservateur, Mostafa Pourmohammadi, est également toujours en lice. Le seul candidat réformateur, le député Massoud Pezeshkian, fait partie des favoris de l'élection après avoir reçu le soutien des principales forces réformatrices et modérées.
Lors de son discours, Hassan Nasrallah a aussi présenté ses condoléances à la famille du président Raïssi. « Le peuple iranien, par sa gestion de l’accident, et le calme général en Iran, ont été un exemple pour le monde, a-t-il estimé. Les ennemis ont vu de leurs propres yeux que l'Iran est stable, calme et uni ».
Dans son dernier discours prononcé le 19 juin dernier, Nasrallah avait nettement haussé le ton, confirmant que sa formation avait acquis de nouvelles armes et avait la capacité d’infliger des pertes directes dans différentes régions d’Israël. Ses menaces ont également visé Chypre, notamment en raison selon lui d'exercices militaires israéliens répétés dans ce pays membre de l'Union européenne.
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