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Économie - Scrutin

Les élections dans le monde accentuent les risques sur l’économie britannique (BoE)

Les élections dans le monde accentuent les risques sur l’économie britannique (BoE)

Des personnes tiennent des pancartes de la British Medical Association (BMA) appelant à une meilleure rémunération alors qu'elles se tiennent sur un piquet de grève devant l'hôpital St Thomas dans le centre de Londres lors d'une grève des jeunes médecins le 27 juin 2024, une semaine avant les élections générales du 4 juillet. Photo AFP/HENRY NICHOLLS

Les incertitudes géopolitiques, notamment liées aux élections dans le monde telles que les législatives anticipées en France ou la présidentielle américaine, constituent un risque accru pour l'économie britannique, estime jeudi la Banque d'Angleterre (BoE).

"Les incertitudes politiques associées aux élections à venir dans le monde ont augmenté", s'inquiète l'institution monétaire dans son rapport semestriel sur la stabilité financière.

De quoi "rendre les perspectives économiques mondiales plus incertaines", "accroître les pressions sur la dette souveraine" ou encore accentuer "les risques géopolitiques", autant de paramètres qui influencent en retour la stabilité financière du Royaume-Uni, détaille le Comité de politique financière (FPC) de la BoE, auteur du rapport.

Le Royaume-Uni organise également ses propres élections législatives le 4 juillet - mais les membres de la BoE ne s'expriment pas à ce sujet depuis l'annonce du scrutin, afin de ne pas sembler vouloir influencer l'issue du vote.

Les investisseurs continuent cependant "à accorder de moins en moins d'importance aux risques pesant sur les perspectives macroéconomiques", ce qui rend les prix des actifs vulnérables à une "correction importante" à la baisse en cas de croissance morose, d'inflation plus persistante que prévu ou de détérioration de la situation géopolitique, s'alarme le FPC.

"L'ajustement à un environnement de taux élevés" dans le monde n'est pas non plus achevé, prévient-il.

Lors de sa réunion de juin, la Banque d'Angleterre (BoE) a maintenu sans surprise son taux directeur inchangé, malgré une inflation britannique revenue à son objectif de 2%, l'institution monétaire voulant s'assurer que la croissance des prix resterait durablement modérée.

Bien que "de nombreux foyers britanniques, y compris les locataires, restent sous la pression de coûts de la vie accrus et des taux d'intérêts élevés", le Comité estime qu'ils restent résilients, tout comme les entreprises du secteur privé.

Le secteur bancaire national, "bien capitalisé" et doté de "solides niveaux de liquidités", a quant à lui, "la capacité de soutenir les foyers et les entreprises si les conditions économiques et financières devaient empirer substantiellement".

Les acteurs financiers non bancaires continuent de présenter un niveau "élevé" de vulnérabilité, rappelle cependant le FPC, en particulier dans le secteur du capital investissement, dont il recommande d'améliorer la transparence et la gestion des risques.

Moins régulés que les grandes banques, ces acteurs de la "finance de l'ombre" peuvent être à l'origine de chocs importants. En septembre 2022, le coût de la dette britannique à très long terme s'était envolé dans la foulée d'annonces budgétaires massives et non chiffrées de l'éphémère gouvernement de Liz Truss.

Un mouvement exacerbé par des placements de fonds de pension, qui avait contraint la BoE à intervenir.

Le FPC a également dévoilé jeudi les deux scénarios sur lesquels la BoE testera la résistance des grands établissements bancaires, l'un mettant en scène un choc d'offre, et l'autre un choc de demande, lors d'un "stress test" dont les résultats sont attendus à la fin de l'année.

Alors que les banques reçoivent traditionnellement les paramètres qu'elles utilisent ensuite pour tester leur propre bilan, les banques soumettront cette fois leur bilan à partir duquel les régulateurs procèderont ensuite eux-mêmes à des tests.



Les incertitudes géopolitiques, notamment liées aux élections dans le monde telles que les législatives anticipées en France ou la présidentielle américaine, constituent un risque accru pour l'économie britannique, estime jeudi la Banque d'Angleterre (BoE)."Les incertitudes politiques associées aux élections à venir dans le monde ont augmenté", s'inquiète...
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