L’USJ lance un programme de doctorat en sciences infirmières

Lancé il y a environ un mois, le diplôme de troisième cycle en sciences infirmières de l’Université Saint-Joseph (USJ) ambitionne de former des professionnels qui contribueront par le biais de la recherche non seulement à l’avancement de la profession des sciences infirmières, mais aussi à l’amélioration du système de soins au Liban. Jusqu’au jeudi 4 juillet, la faculté des sciences infirmières (FSI) de l’USJ continuera à recevoir les dossiers de candidature à son programme de doctorat en sciences infirmières. Ce nouveau doctorat longtemps attendu est proposé en collaboration avec l’institut de formation et de recherche en soins, école doctorale de l’Université de Lausanne en Suisse, et la faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal. Il vise, comme l’explique la Dr Rima Sassine Kazan, doyenne de la FSI, « à former des professionnels leaders, des infirmières et infirmiers hautement qualifiés qui vont œuvrer à promouvoir les sciences infirmières à travers la recherche et la formation ». « Ces derniers, précise-t-elle, vont également contribuer à améliorer les connaissances en sciences infirmières et dans le système de santé. Ils seront professeurs dans les facultés des sciences infirmières, gestionnaires de haut niveau travaillant dans des établissements de santé, chercheurs infirmiers dans des instituts et centres de recherche et même consultants dans des réseaux de santé et de services sociaux. Ils peuvent être également experts-conseils ou chargés de projets dans des organismes internationaux ou encore des agents de changement, de planification, de programmation et de recherche au niveau des ONG locales ou internationales. » Rappelant que la recherche en sciences infirmières constitue un enjeu majeur pour l’avenir du système de santé et se situe au cœur des services pouvant être apportés au patient, la doyenne de la FSI a par ailleurs indiqué que le programme, le premier dans le cadre francophone au Liban (la School of Nursing à l’AUB propose un doctorat anglophone), se démarque par les quatre axes majeurs qu’il couvre, à savoir la recherche sur les soins de santé, l’innovation dans la formation, le leadership infirmier ainsi que les personnes âgées et leurs aidants familiaux. Les doctorants seront ainsi appelés à orienter leurs recherches de manière à aborder ces problématiques aussi importantes l’une que l’autre. Une autre caractéristique réside dans le fait qu’il est hébergé par l’école doctorale de santé au sein de l’USJ. « Cette spécificité va nous aider à avoir une collaboration interdisciplinaire avec les autres disciplines de santé comme la faculté de médecine, la faculté de pharmacie ou encore l’institut de santé publique. Les doctorants bénéficieront par conséquent d’une ouverture interdisciplinaire », précise Rima Sassine Kazan. En sus de cette collaboration interdisciplinaire, les candidats profiteront des cours en ligne, de l’encadrement d’experts et de directeurs de thèse en provenance de l’Université de Lausanne et de l’Université de Montréal, qui les aideront « à avoir une vision plus élargie des sciences infirmières, à développer une nouvelle perception, à explorer d’autres façons de faire, à être exposés à d’autres systèmes de santé et à voir d’autres types de recherches », avance Rima Sassine Kazan.

Ouverture aux candidats du Liban et d’Afrique francophone

S’adressant à toutes les personnes détenant un master en sciences infirmières avec une moyenne équivalente à 14/20, le programme de doctorat s’étale sur trois ans (6 semestres) et s’articule autour de 180 crédits, selon le système européen de transfert et d’accumulation de crédits (ECTS). Les dossiers seront comme d’habitude soumis à une commission pour examen. « Le programme est ouvert à toutes les personnes en provenance des facultés de sciences infirmières au Liban et même en Afrique francophone, fait savoir Rima Sassine Kazan, d’autant que l’une des missions de la FSI consiste à développer et tisser des partenariats tant au niveau national qu’international. » « C’est un rêve qui s’est réalisé après des années. Ce sera une belle expérience et une source d’enrichissement qui permettront à tous les postulants, entre autres, d’augmenter leur savoir infirmier, de mettre en pratique ce savoir et de développer cette profession non seulement au niveau des enseignements mais aussi de la pratique, de participer à réduire le fossé entre les résultats de recherche et leur mise en œuvre pratique, surtout qu’il ne suffit pas d’effectuer des recherches et d’appliquer les résultats probants, mais aussi de développer sa pensée pour être plus efficace et efficient et de jouer un rôle dans l’élaboration des politiques de santé au niveau du pays », conclut-elle. Pour en savoir plus : https://www.usj.edu.lb/fsi/