Le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe rencontre des dirigeants libanais

Le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Hossam Zaki, a rencontré mercredi à Beyrouth plusieurs dirigeants politiques libanais, dont le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, le président de la Chambre Nabih Berry, le chef du parti des Kataëb, Samy Gemayel, et le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, rapporte l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). Les discussions ont porté sur la tension croissante entre le Hezbollah et Israël le long de la frontière sud du Liban.

À l'issue de la rencontre, M. Zaki a déclaré avoir « écouté (les) évaluations (du Premier ministre) et sa vision de la situation » sur la guerre au Liban-Sud mais aussi d'autres sujets internes, dont la vacance présidentielle et « la situation économique et interne », selon un autre communiqué de l'Ani..

« Nous savons que le Liban est confronté à de grands défis et à un désaccord populaire sur plusieurs questions, ce qui perturbe le pays, et nous appelons toujours au consensus et au compromis » a ajouté M. Zaki avant d'appeler « toutes les parties à placer l'intérêt du Liban au-dessus de tout autre intérêt étroit ».

Selon un communiqué du CPL, MM. Bassil et Zaki ont également discuté d'« initiatives pour l'élection présidentielle », le Liban connaissant un vide présidentiel depuis octobre 2022, date à laquelle le mandat de l'ancien chef de l'État Michel Aoun s'est terminé. Le Parlement a tenu 12 réunions pour élire un nouveau président, mais toutes ont été infructueuses.

Selon l'agence, lors de sa rencontre avec M. Zaki, M. Gemayel « a réitéré la position de son parti contre les décisions unilatérales du Hezbollah en matière de guerre et de paix, soulignant la nécessité pour le Liban d'éviter de s'enliser dans des conflits préjudiciables à sa stabilité et aux initiatives de paix de la région ».

Depuis le 8 octobre, le Hezbollah et Israël se livrent quotidiennement à des tirs transfrontaliers. Le Hezbollah affirme que ses actions visent à soutenir son allié palestinien, le mouvement Hamas, et qu'un arrêt des combats au Liban dépend d'un cessez-le-feu à Gaza.

La Ligue arabe a demandé, à plusieurs reprises, le retrait « immédiat » des forces israéliennes de toutes les zones de la bande de Gaza et la fin du siège imposé à l'enclave, tout en condamnant l'offensive israélienne en cours, mais elle n'a pas fait de commentaires directs sur les offensives du Hezbollah.