Un conflit entre le Hezbollah et Israël « pourrait facilement devenir une guerre régionale », avertit Washington : jour 263 de la guerre de Gaza

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Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

"Si Israël pense qu'en blessant les membres de ma famille, il changera ma position (...), il se fait des illusions", a déclaré le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyé, selon le Haaretz.

Concernant les négociations sur le cessez-le-feu et la libération des otages, M. Haniyé a affirmé que "le Hamas a fait preuve d'une grande souplesse et a accepté toutes les propositions de cessez-le-feu à condition que la guerre prenne fin et que l'armée israélienne se retire de la bande de Gaza. "Nous restons fidèles à nos principes, et tout accord doit inclure un cessez-le-feu total", a-t-il ajouté.

"Il n'y a plus un centimètre carré où l'on se sente en sécurité" ; des conditions de vie qui "tiennent de la survie, et encore": Yasmina Guerda, coordinatrice humanitaire pour l'ONU à Gaza, a décrit la situation désespérée de Gaza.

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Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré lundi au secrétaire d'État américain, Antony Blinken, qu'Israël préférerait une résolution diplomatique du conflit avec le Hezbollah, a indiqué aujourd'hui le porte-parole du département d'État, Matthew Miller, selon Reuters.

La vice-directrice du bureau de presse de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), Candice Ardell, a indiqué à l’Agence nationale d’information que « plus tôt dans la journée, trois contractuels de la Finul qui rentraient chez eux après avoir quitté le quartier général de l'agence dans le secteur ouest de la ville de Chamaa, ont été touchés par des tirs sur leur véhicule ».

« Il n'y a pas eu de graves blessures », a-t-elle ajouté. « Nous réitérons notre condamnation de toute attaque contre des civils ou de toute action qui met en danger la vie des civils », a ajouté Mme Ardell.

⚡ Le gouvernement du Canada a appelé ses ressortissants à quitter au plus vite, « tant qu'ils le peuvent », le Liban, où les craintes d'une escalade de la violence à sa frontière-sud entre le Hezbollah et Israël se font de plus en plus vives.

« Il est temps de partir, pendant que des options commerciales sont encore disponibles », a déclaré la ministre canadienne des Affaires étrangères Mélanie Joly dans un communiqué.

Le Premier ministre sortant libanais Nagib Mikati rencontre la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, à Beyrouth, le 25 juin 2024. Photo ANWAR AMRO / AFP

La cheffe de la diplomatie allemande a averti aujourd'hui à Beyrouth qu'une "erreur de calcul" pouvait provoquer à tout moment une guerre à grande échelle entre le Hezbollah et Israël, appelant les deux parties à la retenue.

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Le Hezbollah a affirmé avoir simultanément pris pour cible, à 18h30, la position israélienne de Zebdine dans les fermes libanaises occupées de Chebaa et le site de Ramtha dans les collines occupées de Kfarchouba.

⚡ « Une autre guerre entre Israël et le Hezbollah pourrait facilement devenir une guerre régionale, avec des conséquences désastreuses pour le Moyen-Orient », a déclaré le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, en recevant son homologue israélien, Yoav Gallant, au Pentagone, selon des propos rapportés par l'AFP.

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Le commandant de l'armée de l'air, le général de division Tomer Bar, et de hauts responsables de l'armée de l'air se sont entretenus avec les commandants des brigades régionales du commandement militaire du Nord, a rapporté le porte-parole arabophone de l'armée israélienne Avichay Adraee sur X.

Selon lui, les commandants ont également tenu une séance d'évaluation de la situation avec le chef du commandement nord, le général de division Uri Gordin, au cours de laquelle ils ont fait le point sur « la protection continue des communautés du nord, ainsi que sur le processus de préparation à une attaque au Liban et sur la coopération entre le commandement nord et l'armée de l'air ».

Dix enfants perdent une jambe ou deux dans la bande de Gaza en moyenne tous les jours, a affirmé le chef de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) Philippe Lazzarini, lors d’une conférence de presse à Genève, rapporte l'AFP. "Dix par jour, ça veut dire environ 2.000 enfants après plus de 260 jours de cette guerre brutale" a dit M. Lazzarini, précisant que le chiffre ne prend pas en compte les enfants qui perdent un bras ou une main.

"Nous savons aussi la plupart du temps comment les amputations se déroulent dans des conditions assez horribles et parfois sans aucune sorte d'anesthésie et cela s'applique également aux enfants", a-t-il souligné.

Tous les détails des déclarations de Philippe Lazzarini se trouvent ici. 

Voici les derniers développements sur le terrain dans la bande de Gaza, selon l'AFP :

* L'armée israélienne a annoncé avoir frappé deux sites utilisés par le Hamas à Chati et Daraj Tuffah, également dans le nord de Gaza, visant des combattants qui agissaient "dans des écoles", les accusant "d'être impliqués dans la détention d'otages" et d'avoir participé à l'attaque du 7 octobre contre Israël, qui a déclenché la guerre.

* Selon un correspondant de l'AFP, une frappe a également fait cinq morts, dont deux enfants, près de l'hôpital al-Chifa de la ville de Gaza.

* Dans le sud de Gaza, deux frappes aériennes ont visé le centre de Rafah, où des véhicules militaires ont ouvert le feu, tandis que des quartiers ouest de la ville, frontalière avec l'Égypte, ont été la cible de bombardements et de tirs de chars, selon des témoins.

L'armée israélienne a confirmé hier soir la mort d'un sergent-major, pisteur de la division de Gaza de l'armée israélienne, qui a été tué et dont le corps a été pris en otage le 7 octobre, a rapporté Haaretz.

Cela porte à 42 le nombre d'otages morts, 115 étant toujours en vie à Gaza, selon les chiffres de l'AFP.

L'agence des Nations unies d'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) dispose de l'argent nécessaire pour ses opérations "jusqu'à la fin du mois d'août", a déclaré son patron, Philippe Lazzarini, rapporte l'AFP.

L'Unrwa, qui joue un rôle crucial dans l'aide à la population dans la bande de Gaza, s'était vu couper une partie importante de ses financements après qu'Israël avait accusé une poignée de ses 13.000 employés dans le territoire d'avoir participé à l'attaque du Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre.

Près de 500.000 personnes souffrent toujours de la faim à un niveau "catastrophique" dans la bande de Gaza malgré une légère amélioration de la situation dans le nord du territoire assiégé, a indiqué mardi un rapport appuyé par l'ONU, rapporte l'AFP.

Selon le rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), sur lequel se base les agences des Nations unies, l'accès à l'aide humanitaire a permis d'éviter la famine redoutée dans la dernière évaluation publiée en mars, mais 22 % de la population du territoire assiégé par Israël est toujours confrontée à une situation alimentaire "catastrophique".

Le ministère de la Santé du gouvernement de la bande de Gaza, territoire dirigé par le Hamas, a annoncé mardi un nouveau bilan de 37.658 morts depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien il y a plus de huit mois, rapporte l'AFP.

Au moins 32 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 86.237 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

Au cours de la dernière heure au Liban-Sud : 

* L'armée israélienne a bombardé les périphéries nord et est des villages de Khiam et de Blida dans le caza de Marjeyoun, ont déclaré des habitants des villages à L'Orient-Le Jour.

* Les premiers secouristes du Comité islamique de la santé - organisation affiliée au Hezbollah - arrivé sur les lieux ont déclaré avoir combattu et éteint des incendies à Dhaïra (Tyr) après que l'armée israélienne y ait jeté des agents incendiaires. Ils ont également indiqué que la région touchée  est considérée comme l'une des zones naturelles les plus importantes de cette partie du Liban-Sud et déploré qu'Israël que "cherche à incendier et à détruire ses espaces verts depuis le début de la guerre".

* L'armée israélienne a également bombardé les zones de Wadi Hamoul, Ain el-Zarka, et Labbouné (Tyr), ont déclaré des habitants.

Le calme règne toujours au Liban-Sud depuis ce matin et seuls deux incidents sécuritaires ont été rapportés jusqu'à présent :

- Un drone suicide israélien a été lancé sur la place principale du village de Taybé dans le caza de Marjayoun, sans faire de victimes, ont indiqué des habitants à notre correspondant dans le Sud, Mountasser Abdallah.

- Un fermier syrien a survécu à des tirs de mitrailleuse israéliens contre sa camionnette, dans la région de Wazzani (Hasbaya), selon une source sécuritaire.

La Cour suprême israélienne a ordonné la conscription des étudiants ultra-orthodoxes en écoles talmudiques, jusqu'ici exemptés, sur fond de débats au Parlement et au sein du gouvernement sur le sujet, rapporte l'AFP.

"L'exécutif n'a pas l'autorité pour ordonner de ne pas appliquer la loi sur le service militaire aux étudiants de yeshiva (écoles talmudiques) en l'absence d'un cadre légal adéquat. Sans ancrer cette exemption dans un cadre légal, l'Etat doit agir pour imposer la loi", a jugé la Cour.

Israël va passer les prochaines semaines à tenter de résoudre le conflit avec le Hezbollah, et préférerait une solution diplomatique aux affrontements avec le parti chiite le long de la Ligne bleue, a déclaré mardi le conseiller à la sécurité nationale d'Israël, selon des propos rapportés par Reuters.

Ce conseiller, Tzachi Hanegbi, a ajouté qu'Israël discutait avec Washington d'un éventuel effort conjoint des Etats-Unis, de l'Europe et de certains pays arabes pour trouver un remplaçant au Hamas dans la bande de Gaza.

⚡ La Défense civile dans la bande de Gaza a annoncé la mort de dix membres de la famille du chef du Hamas, Ismaïl Haniyé, tués dans une frappe de l'armée israélienne sur un camp de réfugiés de la ville de Gaza, rapporte l'AFP.

"Un certain nombre de martyrs est toujours sous les décombres", a indiqué Mahmoud Bassal, porte-parole de la défense civile, précisant que la sœur du chef du Hamas, Zahr Haniyé, faisait partie des morts.

Emmanuel Macron et Abdallah II ont également « marqué leur profonde préoccupation sur la situation en Cisjordanie et vivement condamné les violences commises par les colons », a précisé l'Elysée. Les deux dirigeants sont convenus de « poursuivre leur travail conjoint en vue d’une solution durable et crédible à la crise sur la base de la solution à deux États ».« Dans cette perspective, l’Autorité palestinienne devait être soutenue et non pas affaiblie », ont-ils souligné, notant que « toute entrave au transfert de ses revenus ou à son système bancaire était inacceptable ».

Le président français Emmanuel Macron et le roi Abdallah II de Jordanie ont appelé hier Israël à lever toutes les « restrictions » terrestres à l'acheminement de l'aide humanitaire vers Gaza, a indiqué la présidence française dans un communiqué, rapporte l'AFP. Lors d'un déjeuner à l'Élysée, ils ont redit la « nécessité de mettre en place, sans plus de délai, un cessez-le feu immédiat et durable à Gaza et ont de nouveau appelé à la libération de tous les otages », dont celle de deux Français.

Le long de la Ligne bleue, entre le Liban et Israël, la situation a été relativement calme cette nuit.

- Le Hezbollah a revendiqué une frappe contre « un bâtiment utilisé par des soldats » israéliens à Menara, face à Houla et Meis el-Jabal (dans le caza de Marjayoun). Cette attaque a été lancée « en riposte aux attaques israéliennes » à Maroun el-Ras et Aïtaroun. Ces frappes n'avaient pas fait de victimes.

- De son côté, l'artillerie israélienne a lancé des frappes sur Meis el-Jabal et Houla (Marjayoun). 

Le bureau de l'AFP à Gaza, gravement endommagé le 2 novembre 2023 par une frappe, a probablement été touché par des tirs de char israélien, selon une enquête menée par l'AFP et plusieurs médias internationaux, publiée mardi, rapporte l'AFP.

Une cinquantaine de journalistes de 13 organisations, dont le Guardian, Der Spiegel, Le Monde ou encore l'organisation de presse arabe ARIJ, ont enquêté pendant quatre mois sous l'égide de Forbidden Stories, réseau international de journalistes spécialisé dans l'investigation. Cinq experts, dont tous n'acceptent pas d'être cités, ont jugé probable avec un bon degré de certitude que le bureau ait été touché par un obus de char, une arme dont ne disposent pas les groupes palestiniens dans la bande de Gaza.

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Les familles des personnes tuées lors de l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre ont porté plainte hier contre l'Unrwa, l'accusant d'avoir "aidé le Hamas à mettre en place (son) infrastructure terroriste" à Gaza, selon des documents judiciaires vus par l'AFP.  

La plainte a été déposée à New York, siège de l'ONU et où l'Unrwa utilise les services bancaires, selon les mêmes documents judiciaires. 

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Mais Benjamin Netanyahu a plutôt laissé entendre qu'Israël allait garder "un contrôle militaire" de Gaza dans un "proche avenir" tout en disant souhaiter à terme la création d'une administration civile gérée par des "Palestiniens", sans toutefois appeler l'Autorité palestinienne à jouer un rôle politique à Gaza.

Les divergences semblent toujours poindre entre Israël et les États-Unis sur l'après-guerre à Gaza.

"L'Autorité palestinienne doit faire partie" du "jour d'après" dans la bande de Gaza, a déclaré hier l'ambassadeur américain Jacob Lew, soulignant le besoin d'une "administration civile" dans le territoire actuellement ravagé par la guerre. Washington plaide pour une réforme de l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, qui siège en Cisjordanie occupée, afin qu'elle puisse jouer un rôle clé dans la reconstruction politique de Gaza, et une feuille de route en vue de la reconnaissance d'un Etat palestinien.

"Il y aura une guerre", a prédit Helene Abergel, une habitante de Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël, déplacée dans un hôtel de Tel Aviv. "Une guerre doit avoir lieu pour repousser le Hezbollah loin de la frontière", a ajouté cette femme de 49 ans rencontrée par l'AFP.

À Washington, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s'est entretenu avec le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant à propos des efforts pour un accord de trêve à Gaza, associé à la libération des otages, mais aussi des tensions au Liban.

Blinken "a souligné l'importance d'éviter une nouvelle escalade du conflit et de parvenir à une solution diplomatique qui permette aux familles israéliennes et libanaises de rentrer chez elles", a indiqué le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.

Israël continue de pilonner la bande de Gaza à l'heure où son Premier ministre Benjamin Netanyahu évoque la fin de la phase "intense" des combats avec le Hamas. Aux premières heures de la journée, la défense civile palestinienne a fait état de 13 morts dans des frappes israéliennes à Gaza-Ville et des témoins de bombardements à Rafah (sud), près de l'Égypte, où Israël a lancé une opération terrestre début mai.

Bonjour !

Nous sommes au 263e jour de la guerre dans la bande de Gaza. Il s'agit également du 262e jour depuis l'ouverture d'un front au Liban-Sud entre le Hezbollah et l'armée israélienne.

Retrouvez ici notre couverture en direct du conflit et ses répercussions dans la région.