Le chef de l'extrême droite française, Jordan Bardella, a affirmé lundi, au cours de la présentation de son programme lors d'une conférence de presse, qu'il entend poursuivre les « liens très forts » entre la France et le Liban, tout en mettant en garde contre des « conséquences lourdes » en cas de guerre plus élargie entre le Hezbollah et Israël.
« Nous avons des liens très forts avec le Liban, et j’entends les poursuivre », a déclaré le jeune président du Rassemblement national (RN). Il a toutefois dit regarder « avec la plus grande vigilance la situation extrêmement délicate » dans le pays, et notamment les affrontements entre le Hezbollah et Israël le long de la Ligne bleue. « Les moyens dont disposent le Hezbollah, tant sur l’armement que les finances, sont dix fois supérieurs à ceux du Hamas. Il est évident que si le Hezbollah devait franchir un pas, les conséquences seraient lourdes », a ajouté celui qui, à 28 ans, aspire à devenir Premier ministre. Il a encore dénoncé le fait que la « situation au Liban aujourd'hui, c'est l’État dans l’État », en référence au parti chiite. Ce dernier a ouvert unilatéralement le front au Liban-Sud, en soutien au Hamas à Gaza, le 8 octobre 2023. Une décision critiquée par l'opposition dans le pays. « Le Liban est la preuve vivante que la démographie fait l’histoire», a encore lancé Jordan Bardella.
Reconnaissance de l'État palestinien
Concernant en outre une éventuelle reconnaissance de l'État palestinien par la France, il a indiqué avoir « épousé la position française, à deux États, qui répondraient à des droits et devoirs pour les Palestiniens. [...] Cette position est caduque par les atrocités et les attaques du Hamas le 7 octobre. » « Reconnaître un État palestinien serait reconnaître le terrorisme », a-t-il ajouté.
« Nous sommes prêts » à gouverner, a encore répété Jordan Bardella, alors que les sondages le créditent de 35,5 à 36% des voix. Le RN est « le seul mouvement à pouvoir mettre en œuvre dès maintenant et raisonnablement les aspirations » des Français », a-t-il affirmé. Il a proposé notamment « un big bang de l'autorité » à l'école « dès la rentrée de septembre », avec interdiction des téléphones portables dans les établissements, vouvoiement des enseignants et expérimentations du port de l'uniforme.
M. Bardella a par ailleurs agité le chiffon rouge en cas de victoire du Nouveau Front populaire, alliance de partis de gauche (27 à 29,5% selon les sondages) réunis pour l'occasion malgré de profondes divergences de fond, en prédisant l'explosion de l'immigration ou encore une profonde crise économique.
Certains commentaires peuvent prêter à sourire... Aux yeux des responsables politiques Français le Liban vaut "peanuts" avec cette image dégradée, tous les messages de soutiens exprimés ou à venir ne sont que des effets d'annonce, nous nous berçons de cette illusion que nous serions "fréquentables" de poutou à zemmour... en raison du comportement de nos politiques les responsables Français abordent le sujet "Liban" en se pinçant le nez... Donc quel impact pourrait avoir notre vote local ?
08 h 41, le 29 juin 2024