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Retraites : il faudra un "nouveau système" ou "repousser l'âge", estime Edouard Philippe

Le chef du parti de droite "Horizons" et ancien Premier ministre français Edouard Philippe lors d'une réunion avec le Mouvement des entreprises de France (MEDEF), rassemblant les chefs de partis et de coalitions avant les élections législatives, à Paris le 20 juin 2024. Photo AFP / JULIEN DE ROSA

Le chef de file d'Horizons Édouard Philippe a estimé dimanche qu'un "nouveau système" de financement des retraites, allant au-delà de celui par répartition, serait nécessaire face au vieillissement de la population, sinon "nous serons inéluctablement portés à repousser l'âge de départ".

Invité de l'émission Dimanche en Politique sur France 3, l'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron, qui avait défendu pendant le précédent quinquennat une réforme avortée pour un système de retraite à points, a d'abord loué le système "juste" du financement par répartition.

C'est "un système solidaire (...) qui a permis de sortir beaucoup de nos aînés pendant longtemps de la pauvreté. (Mais) il a contre lui la démographie", a analysé le maire du Havre. "Nous faisons aujourd'hui des générations de 700.000 enfants et ceux qui touchent leur retraite (...) et c'est normal, sont de plus en plus nombreux", a argué M. Philippe.

"Si nous conservons le système par répartition tel qu'il existe, nous serons inéluctablement portés à repousser l'âge de départ à la retraite", et "je sais que ce que je dis là ce n'est pas populaire", a encore estimé Édouard Philippe, qui a par le passé évoqué l'hypothèse de pousser le curseur jusqu'à 67 ans.

"Nous devons réfléchir à un nouveau système (...) pas exclusivement fondé sur la répartition, sinon nous n'en sortirons pas", a-t-il ajouté. Y compris en ayant recours à une forme de capitalisation ? "Elle existe déjà en partie", a sobrement commenté M. Philippe, qui entend faire partie des candidats à l’Élysée en 2027.

Après que le gouvernement d'Élisabeth Borne a fait adopter via un 49.3 une réforme portant l'âge de départ à 64 ans, la question des retraites est remise sur la table pour les législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.

Le Nouveau Front populaire, alliance des principaux partis de gauche pour les élections, promet de l'abroger et se fixe un "objectif commun du droit à la retraite à 60 ans". Après plusieurs jours de flottement, le président du RN Jordan Bardella a annoncé qu'elle serait "abrogée à partir de l'automne" s'il entrait à Matignon.

Le chef de file d'Horizons Édouard Philippe a estimé dimanche qu'un "nouveau système" de financement des retraites, allant au-delà de celui par répartition, serait nécessaire face au vieillissement de la population, sinon "nous serons inéluctablement portés à repousser l'âge de départ".

Invité de l'émission Dimanche en Politique sur France...