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Moyen-Orient - Reportage

Au nord de Gaza, sans nourriture ni maison la famille el-Balawi lutte pour survivre

Un million de personnes, soit la moitié de la population du territoire palestinien, pourraient tomber dans un état d'insécurité alimentaire catastrophique d'ici mi-juillet.

Des Palestiniens s'approvisionnent en eau à une borne-fontaine érigée dans le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 20 juin 2024. Photo AFP / Omar AL-QATTAA

Au milieu des décombres, la famille al-Balawi s'efforce à survivre sous une tente de fortune dans le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de Gaza, une lutte quotidienne pour trouver de la nourriture et de l'eau. Pour aménager son abri, Abou Siraj al-Balawi a récupéré des tapis et matelas de sa maison détruite par l'armée israélienne. Un amas de pierres et de ferrailles entourent son refuge, des draps servent de toit abritant sa famille du soleil.

"La situation était très difficile (avant la guerre) et elle a empiré après la guerre", confie Abou Siraj al-Balawi. Ce jeune père de 34 ans, doit composer avec à "la pénurie de nourriture et d'eau". "Nous pouvons à peine trouver de la nourriture pour nos enfants. Il n'y a ni légumes ni fruits pour nourrir nos enfants", déplore-t-il.  

Dans ce camp, situé à 4 km au nord de la ville de Gaza, des milliers de déplacés s'entassent fuyant les combats à Rafah dans le sud, où l'armée israélienne mène une offensive terrestre depuis le 7 mai. Des frappes aériennes ciblent quotidiennement de nombreuses zones du petit territoire palestinien. 

"Cette guerre doit cesser car c'est une guerre de déplacement. Les gens sont déplacés de maison en maison, de tente en tente, d'école en école", dénonce Om Siraj al-Balawi, la femme d'Abou Siraj.

"Ils (Israéliens) ordonnent aux gens de se diriger vers Rafah avant de leur ordonner d'évacuer Rafah. Ils font la même chose à Khan Younès (sud). Jusqu'à quand ? C'est une guerre de déplacement, c'est une guerre d'anéantissement", affirme la mère de famille dont le quotidien est la quête perpétuelle de nourriture pour ses enfants.

"Aucun jouet" 

Elle prépare des plats rudimentaires "sans apport en vitamine". Sa famille doit se contenter souvent d'un plat de haricots blancs. Affaibli par le manque de nourriture, "on tombe malade, on reste au lit pendant deux ou trois semaines pour récupérer", explique la jeune femme.

Dans un nouveau rapport sur "les points chauds de la faim" dans le monde, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) rappellent que plus d'un million de personnes, soit la moitié de la population du territoire palestinien, pourraient tomber dans un état d'insécurité alimentaire catastrophique d'ici mi-juillet. 

Cette situation est la conséquence de "l'impact dévastateur du conflit en cours, des lourdes restrictions d'accès et de l'effondrement des systèmes agroalimentaires locaux", selon les agences onusiennes. Dans le camp de Jabalia, la famille al-Balawi reste soudée. Chacun essaye de récupérer des décombres des objets pour améliorer ou égayer le quotidien de la famille.

Siraj, 9 ans, a déniché une petite peluche. "Il n'y a aucun jouet, on ne sait pas où sont nos affaires", regrette l'enfant qui a perdu ses jouets dans la guerre. 

Le conflit en cours à Gaza a éclaté le 7 octobre avec l'attaque sans précédent du Hamas qui a entraîné, du côté israélien, la mort de 1.194 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. La campagne de représailles militaires israélienne sur Gaza a fait jusqu'à présent 37.598 morts, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas qui contrôle ce territoire palestinien.

Au milieu des décombres, la famille al-Balawi s'efforce à survivre sous une tente de fortune dans le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de Gaza, une lutte quotidienne pour trouver de la nourriture et de l'eau. Pour aménager son abri, Abou Siraj al-Balawi a récupéré des tapis et matelas de sa maison détruite par l'armée israélienne. Un amas de pierres et...
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