Le chef de l'Église maronite Béchara al-Rai lors de son homélie dominicale le 23 juin 2024. Photo ANI
Le chef de l'Église maronite, Béchara Raï, a mis en garde dimanche contre les dangers d'une « vacance à l'École militaire » pour une deuxième année consécutive, ainsi que contre la prolongation de la vacance présidentielle, a rapporté l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).
« Pour la deuxième année consécutive, il n'y aura pas d'étudiants inscrits pour assurer la continuité dans l'armée, les Forces de sécurité intérieure, la Sécurité générale, la Sécurité de l'État et les douanes », a déclaré Mgr Raï lors de son homélie dominicale.
« Il est de notre devoir d'appeler les personnes concernées et le gouvernement à accélérer la résolution de ce problème, afin que les jeunes ne paient pas le prix des désaccords politiques », a déclaré le patriarche. « Nous appelons constamment les jeunes à rejoindre l'État et à en être les enfants et les protecteurs. Mais comment pouvons-nous appeler nos jeunes à rejoindre l'État, si l'État leur ferme ses portes au nez ? Nous faisons confiance aux responsables et leur demandons de trouver rapidement une solution pour ouvrir l'académie militaire, afin que nous ne soyons pas confrontés à une deuxième vacance qui n'est pas moins dangereuse que la première », a-t-il enchaîné.
« Assassinat du système »
Le retard dans la sélection des nouvelles recrues de l'académie militaire est attribué aux désaccords persistants entre le ministre sortant de la Défense nationale Maurice Slim et le commandant en chef de l'armée Joseph Aoun sur les critères de sélection. Le choix des nouvelles recrues relève de la compétence du Conseil militaire, organe de décision de l'armée présidé par le général Aoun. Cependant, le ministre s'est opposé au processus de sélection des recrues, estimant qu'il n'était pas « conforme aux critères requis ».
« Nous avons toujours mis en garde contre la vacance de la présidence, car elle équivaut à un assassinat politique du système consensuel », a encore déclaré Mgr Raï, notant que « le président de la République est celui qui est autorisé à exiger la mise en œuvre des décisions internationales ». « Nous avons considéré l'absence d'élections comme une erreur nationale et un assassinat politique du système consensuel auquel nous adhérons, la situation ne pouvant supporter aucun retard, quelles qu'en soient les raisons », a-t-il conclu. Le Liban est sans président depuis octobre 2022, et un gouvernement intérimaire gère le pays depuis mai 2022.
Mais monseigneur, HN a décrété que ses combattants sont là pour remplacer notre armée et s’est autoproclamé entre autre chose comme le chef de toutes les armées puisqu’il est le seul à décider de la guerre comme de la paix dans notre pays. Les gouvernants qui se sont succédés ont vendu leur pays contre des dollars qui sommeillent dans les paradis fiscaux et sont toujours là pour diriger le pays. Que dis-je? Pour obéir au seul dictateur HN, qui leur dicte les discours à faire et les actions à entreprendre pour achever notre pays. Ils filent tels des toutous puisqu’ils ont été payés pour ça.
15 h 10, le 24 juin 2024