Des pèlerins musulmans effectuant la circumambulation d'adieu ou "tawaf", faisant sept fois le tour de la Kaaba, le sanctuaire le plus sacré de l'islam, à la Grande Mosquée de la ville sainte de La Mecque, le 18 juin 2024, à la fin du pèlerinage annuel du hajj. Photo AFP
L'Égypte a retiré les licences d'exploitation à 16 sociétés de tourisme et les a déférées devant le procureur général, les accusant d'être responsables de la mort de pèlerins égyptiens à La Mecque, a déclaré samedi une cellule de crise chargée d'examiner la situation.
Des sources médicales et sécuritaires affirment qu'au moins 530 Égyptiens sont morts au cours du pèlerinage du hajj de cette année à La Mecque, tandis que la déclaration de la cellule, formée jeudi et dirigée par le premier ministre Moustafa Madbouly, précise que 31 décès ont été confirmés à la suite d'une maladie chronique.
Les agences de tourisme qui ont facilité le voyage des personnes par la suite décédées ne leur ont fourni aucun service, y compris médical, précise le communiqué sans nommer les sociétés concernées. Il est reproché à celles-ci d'avoir envoyé des pèlerins en Arabie avec des visas individuels de tourisme, plutôt que des visas de hajj permettant d'accéder à La Mecque, où se déroulent les rituels.
Les services médicaux proposés par les autorités saoudiennes pour atténuer les difficultés du pèlerinage ne sont pas offerts aux personnes voyageant avec un visa individuel. Les pèlerins décédés ont dû marcher à travers le désert jusqu'à La Mecque pour éviter d'être arrêtés ou expulsés, ajoute le communiqué.
Les autorités égyptiennes affirment également que ces agences de voyage n'ont pas fourni aux pèlerins un « hébergement approprié », ajoutant que cela a conduit à « l'épuisement des pèlerins en raison des températures élevées ». Elles ont fait état de 31 décès parmi les pèlerins égyptiens enregistrés, citant des « maladies chroniques » comme cause des décès. La plupart des personnes décédées n'étaient pas enregistrées, précise le communiqué.
Ces derniers jours, des centaines de personnes originaires de différents pays sont mortes dans des conditions pénibles pendant le pèlerinage du hajj dans la ville saoudienne, où les températures ont parfois dépassé les 51 degrés Celsius (124 Fahrenheit).